Kinshasa, 17 mai 2024 – Lors d’une réunion stratégique avec les députés de sa majorité politique, l’Union Sacrée, le président Félix Tshisekedi a pris des mesures décisives pour réorganiser l’Assemblée nationale. Dans ce contexte tendu, Justin Bitakwira s’est ouvertement opposé au retour de Christophe Mboso au bureau de l’Assemblée nationale.
Appuyant les propos du président sur la cacophonie au sein de l’Union Sacrée, l’acteur politique très connu pour ses sorties a conclu en ces mots : « Notre peuple est prêt pour le retour de Covid mais pas celui de Sieur Mboso au bureau définitif de l’assemblée nationale. »
Cette déclaration a résonné dans une salle déjà chargée de tensions. Le président Tshisekedi avait rappelé les principaux défis de cette législature, notamment les réponses aux questions sécuritaires, sociales et de l’emploi des jeunes. Il a insisté sur la nécessité d’une conscience collective pour surmonter ces défis.
Le contexte de cette réunion est marqué par des querelles internes et des manigances autour de l’Assemblée nationale. Depuis la réélection de Tshisekedi en décembre et sa prestation de serment en janvier, la RDC n’a toujours pas de gouvernement en fonction. La Première ministre nommée le 1er avril ne peut être confirmée car l’Assemblée nationale n’a pas été mise en place. Christophe Mboso, président sortant du Bureau d’âge, et Vital Kamerhe, désigné candidat de la coalition au pouvoir pour devenir président de l’Assemblée, sont au cœur d’une lutte acharnée.
Le président Tshisekedi a ordonné la suspension du vote prévu pour l’élection du Bureau permanent de l’Assemblée, la restructuration de la liste des candidats et a menacé de dissoudre l’Assemblée nationale si les mauvaises pratiques persistent. Il a également insisté sur la représentativité de la Grande Orientale et la représentativité des femmes dans la nouvelle liste de candidats.