Plusieurs entreprises minières ont décidé de renoncer d’acheter les minerais qui proviennent de Masisi, une zone généralement contrôlées par les rebelles du M23-RDF, c’est en province du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.
D’après la présidente provinciale de la chambre des mines au Nord-Kivu, Yvette Mwenza, cette décision résulte du respect des normes internationales sur l’interdiction de l’achat des minerais provenant des zones de confit.
« On se tourne vers Walikale et Lubero », a-t-elle déclaré en instant « qu’aucun consommateur final aujourd’hui ne peut accepter les minerais qui proviennent du territoire de Masisi ».
Cependant, en dépit de cette décision, les rebelles n’ont pas arrêté leur contrebande. Ils poursuivent avec l’exploitation des minerais notamment dans les territoires de Masisi et Rutshuru sous leur contrôle.
A en croire le député national Justin Ndayishimiye et coordonnateur de la Coopérative des Creuseurs Artisanaux (COOPERAMA), les rebelles ont déjà nommés un ministre chargé des mines pour parfaitement contrôlés la traçabilité des minerais qui se vendent à Kigali au Rwanda avec l’étiquette du Rwanda comme pays exportateur.
D’après nos sources dans la zone, les minerais les plus exploités par les rebelles sont notamment le coltan et la cassitérite. D’après le député national Mbindule Mitono, ces assaillants ont déjà réussi à exploiter 5440 kilogrammes de coltan et 3250 kilogrammes de cassitérite.
« Le M23 a obligé la population civile à creuser des minerais dans les périmètres numéro 76, la mine de Rubaya. Aujourd’hui, la population traverse une situation terrible. Rubaya s’est transformée en un goulag où on force la population à creuser des minerais pour les rebelles du M23-RDF. En cinq jours, ils ont réussi à exploiter 5440 kilogrammes de coltan et 3250 kilogrammes de cassitérite, qui sont maintenant acheminés vers le Rwanda. Les informations que nous avons indiquent que ces minerais sont stockés dans la cité de Mushake », avait-il révélé à la presse mardi 09 mai 2024.