Dans les premières heures du matin, Hamida Kamerhe, épouse de Vital Kamerhe, a vécu une expérience terrifiante. Réveillée en sursaut par son mari à 4 heures du matin, elle a découvert que leur maison était encerclée par des militaires et que des tirs nourris se faisaient entendre à l’extérieur. « Mon mari m’a réveillée en sursaut pour m’annoncer que notre maison était encerclée par plusieurs militaires et que ça faisait un long moment qu’il entendait des tirs à l’arme lourde venant de l’extérieur, » raconte Hamida Kamerhe.
Elle réalise alors que leurs gardes étaient engagés dans un échange de tirs furieux avec les assaillants, qui ont réussi à pénétrer dans leur parcelle, tirant sans relâche sur tout ce qui bougeait.Les assaillants, dans leur fureur, ont abattu deux des gardes. Cependant, l’un des gardes a réussi à neutraliser un des assaillants, ce qui a intensifié la violence des attaquants. Ils ont même introduit un drone pour repérer les positions des gardes avant de lancer leur assaut final.
Pendant ce chaos, Vital Kamerhe a réussi à joindre un de leurs gardes par téléphone. « Mokonzi, bazo luka nde yo, batuni oza wapi baza plus des 40 éléments lourdement armés, » lui a dit le garde d’une voix tremblante. Hamida Kamerhe a alors compris que leur fin était proche. Les tirs se sont intensifiés dehors, transformant leur maison en un véritable champ de bataille. Pendant près d’une heure, le couple est resté seul à l’intérieur, entouré par l’horreur.
« Les assaillants ont réussi à pénétrer dans notre parcelle, tirant sans relâche sur tout ce qui bougeait. Dans leur fureur, ils ont abattu deux de nos gardes. Un de nos hommes a tout de même réussi à neutraliser l’un des leurs, mais cela n’a fait qu’attiser leur violence. Ils ont même introduit un drone pour repérer nos positions avant de lancer leur assaut, » décrit-elle avec une grande précision.
Le renfort est finalement arrivé à 5 heures, mettant fin à leur calvaire. Les forces de sécurité ont informé la famille que, après l’assaut chez eux, les assaillants s’étaient dirigés vers le Palais de la Nation. « Le Seigneur nous a sauvés d’une attaque meurtrière où mon mari était la cible principale, » déclare Hamida Kamerhe avec émotion.
En sortant de la maison, elle a découvert avec effroi que leur parcelle ressemblait à un champ de tirs : des centaines de douilles jonchaient le sol et les murs étaient criblés d’impacts de balles.Elle exprime sa gratitude pour la protection divine : « Le Seigneur nous a véritablement protégés, car nous n’avions aucune chance de nous en sortir vivants. Je loue ce Dieu qui avait libéré mon mari de la prison en son temps, et qui, cette nuit, a de nouveau envoyé son armée céleste pour nous sauver de la mort.«
Cette attaque survient dans un contexte de tensions politiques accrues en République Démocratique du Congo, marquées par une tentative de coup d’État déjouée par les forces armées congolaises. Le porte-parole de l’armée congolaise, le général de brigade Sylvain Ekenge, a annoncé que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont déjoué un coup d’État ce dimanche matin et que les auteurs de cet acte ont été arrêtés.
La situation a rapidement dégénéré lorsque des assaillants, habillés en tenue militaire avec le drapeau du Zaïre, ont fait une incursion au Palais de la Nation, le bureau symbolique du président de la République. Ils ont exprimé, sur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, leur intention de « changer des choses dans la gestion de la République ».
Les autorités congolaises ont déployé la Garde républicaine, qui a quadrillé le boulevard Tshatshi et interpellé les assaillants.L’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa, Lucy Tamlyn, a également réagi aux événements, exprimant sa préoccupation quant à l’implication présumée de citoyens américains. « Je suis choquée par les événements de ce matin et très préoccupée par les rapports faisant état de citoyens américains prétendument impliqués. Soyez assurés que nous coopérerons avec les autorités de la RDC dans toute la mesure du possible alors qu’elles enquêtent sur ces actes criminels et tiennent pour responsables tout citoyen américain impliqué dans des actes criminels, » a-t-elle déclaré.