Dans le sillage de la tentative de coup d’État d’un groupe d’hommes en tenue militaire après avoir manqué l’attaque contre la résidence du vice-ministre de l’Économie Vital Kamerhe à l’aube de ce dimanche 19 mai, une autre nouvelle vient ajouter de l’huile sur le feu déjà flamboyant.
Dans une vidéo publiée sur X (Twitter) par la Vice-Primature, ministère de la Défense de la RDC, un des asssaillants révèle que les résidences de la première ministre Judith Sumimwa, du VPM de la défense, Jean-Pierre Bemba et de l’honorable Vital Kamerhe, avant l’étape du palais de la nation, étaient les principales cibles, selon les témoignages des assaillants.
Toujours selon cette vidéo, si les deux résidences – c’est-à-dire celle de la Première ministre et du VPM de la Défense – ont été épargnées de cette attaque c’est parce que celle de la nouvelle patronne du Gouvernement a été difficile à localiser et que Jean-Pierre, lui, était absent de son domicile.
« Je viens de l’Angleterre et je me suis seulement laissé aller par son [Christian Malanga] mouvement. Il nous a rassuré que si l’on réussissait ce coup qu’il devait être appelé pour devenir président de la République », explique Ezangi Viatochir Youssouf, coordonnateur et recruteur du mouvement.
À en croire ce dernier, l’idée était qu’une fois Kamerhe éliminé, la prochaine cible serait la Première ministre Judith Suminwa, non pas dans le but de l’éliminer mais de l’utiliser pour proclamer Christian Malanga, leur leader, président de la République.
« On ne faisait que suivre son idéologie lorsqu’il nous disait qu’il va s’accaparer du pouvoir du pouvoir, parce qu’il a des Américains derrière lui alors qu’il n’y avait aucun Américain », révèle encore Ezangi Viatochir Youssouf qui ajoute que l’idée d’arborer le drapeau du Zaïre consister à faire appel du passé pour soigner les maux du présent.
Toutefois, cette version des faits révélée par le ministère de la défense, évoquant des attaques à l’intention de trois dirigeants, ne corrobore pas avec celle du gouvernement qui, dans sa version dite officielle, ne parle que de la résidence de Kamerhe comme la seule à être visée.