À la cent trente-cinquième réunion ordinaire du Conseil des ministres du Gouvernement présidée par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi à la cité de l’union africaine, la gouverneure de la banque centrale du Congo (BCC), Malangu Kabedi, intervenant comme invitée, a passé en revue les développements de la conjoncture économique du pays et les perspectives.
De son intervention ressort que l’économie nationale est marquée par une stabilité sur le marché des changes durant la semaine sous examen, impliquant une légère décélération du rythme de formation des prix intérieurs.
L’autorité monétaire a également indiqué au Conseil qu’à l’issue de la mission au titre de la sixième et dernière revue du Programme triennal appuyé par la Facilité Elargie du Crédit (FEC), les autorités Congolaises et le Fonds Monétaire International (FMI) sont parvenus à un accord au niveau des services sur les politiques économiques et financières nécessaires à la conclusion de ladite revue.
Néanmoins, souligne-t-elle, cet accord devrait recevoir une approbation du Conseil d’Administration du FMI lors de la réunion prévue au début du mois de juillet prochain et conduire à un décaissement de près de 152,3 millions de DTS au titre d’appui à la balance des paiements.
En outre, la gouverneure a fait remarquer que les services du FMI ont également achevé la mission de consultation au titre de l’article IV. Il a été noté des résultats globalement positifs dans un contexte marqué par l’escalade du conflit dans l’Est du Pays.
Donnant les perspectives économiques, Malangu Kabedi a souligné que l’économie de la RDC devrait demeurer sur le sentier d’une croissance forte alors que l’inflation est projetée à la baisse cette année par rapport à l’année 2023.
En prenant compte les facteurs de risques internes tels que les conséquences de l’inflation importée sur l’économie nationale et la persistance de la guerre qui sévit dans la partie Est du pays, la BBC a recommandé le respect des engagements pris dans le cadre du Pacte de stabilité, lequel impose des restrictions strictes sur le financement monétaire des déficits budgétaires de l’Etat, le maintien d’une surveillance étroite des indicateurs de liquidité bancaire et l’émission des titres de la dette publique uniquement en monnaie nationale.
À ces recommandations s’ajoute également la mise en œuvre accrue des politiques sectorielles visant à encourager la diversification de la production locale, la réduction de la dépendance aux matières premières et la dynamisation de l’activité économique.