La tentative de coup d’Etat de la nuit de samedi à dimanche à Kinshasa, Capitale de la République démocratique du Congo, ne cesse de susciter des réactions dans l’agora politique congolais. Les réactions, exprimant diverses opinions sur l’événement, n’ont pas tardé à affluer.
Le dernier en date est celui de l’ancien Premier ministre congolais Adolphe Muzito qui, dans une déclaration parvenue à POLITICO.CD, trouve les failles dans les chefs des responsables des services de défense, de sécurité, de migration voire la diplomatie. À cet effet, cet opposant demande la justice sur cette affaire conformément aux lois du pays.
« Comment ces individus ont réussi à ouvrir le feu au cœur de Kinshasa et à échanger jusqu’à une centaine de tirs dans la résidence d’un candidat Président de l’Assemblée nationale, située sur une avenue aussi sensible du point de vue diplomatique, et que les renforts n’arrivent pas avant les trente minutes qui ont suivi ? », s’est-il interrogé avant de regretter la légèreté avec laquelle ces individus à peine équipés et visiblement mal entraînés puissent aussi facilement se retrouver au cœur de la capitale et prendre possession du bureau du Chef de l’État, sommet des Institutions du pays.
Dans cette perspective, le président national du parti politique Nouvel Élan, Adolphe Muzito, a appelé les services des sécurités à prendre des mesures pour que pareille circonstance ne se reproduise plus jamais et que le peuple congolais soit en sécurité partout où il se trouvera à travers le territoire national.
« Si un député et candidat président de l’Assemblée nationale doit désormais craindre pour sa sécurité ainsi que celle de sa famille alors qu’il vit au cœur de la capitale, à quelques mètres du bureau du Chef de l’Etat, de la Banque centrale du Congo et autres Institutions du pays, quelle devrait être la situation du citoyen lambda qui vit dans la périphérie de Kinshasa ou en province », a-t-il poursuivi.
Quatre assaillants ont été tués et quarante autres capturés à la suite de l’attaque survenue dimanche matin à Kinshasa, un incident que les autorités congolaises décrivent comme une tentative de coup d’État. Parmi les morts figure Christian Malanga, ancien capitaine de l’Armée congolaise et résident aux États-Unis, qui était à la tête du groupe des insurgés.
Face à cela, les autorités congolaises continuent de mener des enquêtes pour déterminer les circonstances exactes de ces évènements et pour identifier tous les responsables impliqués.