De nouvelles informations ont émergé concernant la tentative de coup d’État en République Démocratique du Congo (RDC) qui a eu lieu dimanche dernier. Selon des sources de l’Associated Press, un homme de l’Etat de l’Utah aux Etats-Unis a refusé une offre de 100 000 $ pour se rendre en RDC pour une mission de sécurité, qui s’est avérée être une tentative de coup d’État.
Christian Malanga, leader du mouvement « New Zaïre », a été tué lors d’une fusillade avec les forces congolaises. Son fils, Marcel Malanga, âgé de 21 ans, et son ancien camarade de classe, Tyler Thompson, ont été arrêtés. La tentative de coup d’État, qui visait le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe, a fait six morts et des dizaines d’arrestations, selon le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise.
Un recrutement à 100.000 USD aux Etats-Unis
Daniel Gonzalez, ancien coéquipier de Marcel et Thompson à West Jordan, dans l’Etat de l’Utah, a révélé que Marcel lui avait offert entre 50 000 et 100 000 dollars pour passer quatre mois en RDC comme garde du corps de son père. Gonzalez a finalement décliné l’offre, manquant ainsi de se retrouver dans une situation dangereuse. « Je suis vraiment triste pour Tyler et Marcel, mais à la fin de la journée, je suis juste reconnaissant de ne pas y être allé parce que je serais coincé dans la même situation effrayante« , a déclaré Gonzalez à l’AP.
Marcel Malanga aurait multiplié les propositions pour convaincre ses anciens coéquipiers de le rejoindre en RDC, présentant le voyage tantôt comme des vacances familiales, tantôt comme une mission humanitaire. Tyler Thompson, l’un des Américains arrêtés, avait été attiré par la promesse d’une « grande opportunité financière ».
Les familles des détenus insistent sur leur innocence, affirmant qu’ils ont été trompés et utilisés comme pions politiques. Marcel Malanga, quant à lui, est décrit comme ayant suivi son père sans connaître les véritables intentions de ce dernier.
Dimanche 19 mai, très tôt matin, Christian Malanga a commencé à diffuser en direct sur les réseaux sociaux depuis l’intérieur du Palais de la Nation. Il était accompagné de son fils armé, et la vidéo montre une scène chaotique. Les autorités congolaises n’ont pas commenté sur la manière dont les assaillants ont pu pénétrer le palais.
Gonzalez a déclaré qu’il avait échangé avec Marcel sur Snapchat à propos de l’offre financière dans les mois précédant la tentative de coup d’État. Les messages, qui ont disparu, révélaient l’excitation de Marcel à l’idée de pouvoir offrir une somme substantielle à un ami proche.
Les Etats-Unis prêts à coopérer avec les autorités congolaise
L’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a exprimé sa consternation face aux rapports sur la tentative de coup d’État, affirmant que les États-Unis coopéreraient pleinement avec les autorités congolaises pour enquêter sur les actes criminels et tenir pour responsables les citoyens américains impliqués. Général
Depuis l’annonce de la tentative de coup d’État, plusieurs éléments ont émergé, révélant un plan bien orchestré mais mal exécuté. Christian Malanga, figure controversée, avait rassemblé autour de lui des individus motivés par des promesses financières et des idéaux politiques.
Christian Malanga, en collaboration avec des partenaires américains comme Benjamin Zalman-Polun et Patrick Ducey (alias Taylor Thomson), avait des intérêts miniers en RDC et au Mozambique. Malanga avait déjà été impliqué dans des complots politiques et des activités controversées, y compris une tentative d’assassinat présumée contre l’ancien président Joseph Kabila en 2018.
Le président Félix Tshisekedi a discuté de cette situation avec le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui a condamné les attaques et assuré le soutien des États-Unis dans les enquêtes en cours.