La pulule Tshibala finalement digérée

C’est d’abord un sondage qui le dit. Il est mené conjointement par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) basé à l’Université de New York et le Bureau d’Études, de Recherches et Consulting International (BERCI), un institut de sondage congolais. Ainsi, 49% des sondés soutiennent la nomination du Premier ministre Bruno Tshibala.  Entre-temps, le Rassemblement dirigé par Félix Tshisekedi ne reconnaît toujours pas officiellement cette nomination intervenue le 07 avril dernier. Néanmoins, les alliés de Moïse Katumbi semblent de plus en plus s’y résoudre.

Do you support the nomination of Bruno Tshibala as new prime minister? pic.twitter.com/oQbKLVASN6

— Jason Stearns (@jasonkstearns) May 20, 2017

En effet, alors qu’un conclave est annoncé depuis avril dernier, le Rassemblement opte visiblement pour les élections. D’un côté, l’Union pour la Nation Congolaise (UDPS) qui appelle à l’enrôlement massif de ses partisans, de l’autre, une polémique est née au sujet du nombre d’électeurs attendus dans la capitale.

En outre, Moïse Katumbi qui a longtemps appuyé le choix de Félix Tshisekedi à la Primature semble se concentrer sur sa candidature à la Présidentielle, toujours impossible, selon la justice congolaise. Le leader du G7 est même monté en créneau cette semaine, annonçant une plainte contre l’Etat congolais devant la Commission des droits de l’homme de l’ONU en Suisse, ainsi que la nomination d’Olivier Kamitatu comme Porte-parole offciel.

Pendant ce temps, les relations entre Bruno Tshibala et l’UDPS semblent détendues. Le Premier ministre congolais a même réussi à réactiver le dialogue entre les autorités, la famille de Tshisekedi et son parti au sujet des funérailles du leader de l’opposition.

A moins de six des élections attendues à la fin de cette année, Bruno Tshibala tient son fauteuil, non sans risque de payer le prix, en cas de report.