La RD Congo, près de six mois après la dernière présidentielle, n’a toujours pas de gouvernement. Félix Tshisekedi, dont l’élection en décembre 2023 a été marquée par la consolidation des acquis, n’a nommé que son Premier ministre, au nom de Judith Suminwa Tuluka. Pendant ce temps, Sama Lukonde avec son gouvernement continue à gérer les affaires courantes.
Au terme d’âprès consultations menées par la toute première Première ministre, les nominations tardent encore. Selon des bribes d’informations, au sein de l’Union sacrée de la nation, majorité au pouvoir, certains regroupements politiques veulent avoir un «droit de regard» sur les modalités de répartition des différents postes stratégiques de ce futur gouvernement.
D’abord, la taille de sa configuration en termes du nombre des personnes à y aligner. Puis, le profil et les appartenances politiques, sans oublier, l’épineuse question de la géopolitique pour la représentation nationale et provinciale ainsi que la problématique devenue récurrente au sujet de l’équilibre au niveau du genre.
Depuis la nomination de Judith Suminwa Tuluka, la majorité au pouvoir traîne encore dans les dépendances des tractations et derniers réglages politiques. Qu’est-ce qui bloque encore la sortie du gouvernement ?
Ce week-end, l’attente aura été très longue pour que finalement l’équipe gouvernementale de la Première ministre soit portée à la connaissance du public. D’où, par deux fois, l’effet d’annonce a eu raison de plonger les congolais dans une longue attente.
Tantôt, il y aurait eu des raisons de repêchage de certaines figures de proue issues des partis et regroupements politiques qui possèdent un bon nombre de députés et sénateurs. Tantôt, les raisons de l’attribution des postes à telle ou autre personnalité.
Sur la toile, des vieilles vidéos ont circulé comme une traînée de poudres montrant la porte-parole du Chef de l’État, Tina Salama en train d’apprêter le lutrin où sera lu la liste des membres du nouveau gouvernement à la Cité de l’Union africaine pour attirer l’attention des congolais pour suivre cette publication tant attendue.
Alors qu’aucune source officielle n’avait annoncé cette publication ce week-end. Mais, l’opinion publique était plongée dans des spéculations aussi bien oiseuses que contradictoires.
Qu’à cela ne tienne, le Bureau définitif de l’Assemblée nationale est mis en place pour mettre sur pied ce nouveau gouvernement en vue de remettre le pays sur les rails du travail pour éviter d’obliger le Trésor Public à effectuer de nouvelles dépenses face à la perspective d’une session extraordinaire au-delà du 15 juin prochain.
Après près de 6 mois de passage à vide en RDC, les institutions du deuxième mandat du Président Félix Tshisekedi commencent à se mettent en place à la suite du coup de pouce de l’élection du bureau
définitif de l’Assemblée nationale. À présent, cap sur le gouvernement puisque son investiture est placée au niveau de la Chambre basse du parlement la première question qui sera inscrite à cette session ordinaire qui s’achève le 15 juin prochain.
Débutée le 15 mars dernier, au cours de cette session de mars le bureau provisoire dirigé par le Doyen Christophe Mboso a beaucoup tué le temps avant l’avènement du bureau définitif.
Entre-temps, dans la première réunion des membres du bureau définitif, Vital Kamerhe s’active pour la mise en place des groupes parlementaires dès le début de la semaine en cours après l’installation du bureau définitif de l’Assemblée nationale jeudi 23 mai dernier et la remise-reprise intervenue 24 heures plus tard.
Ce bureau doit travailler en mode d’urgence puisque la session ordinaire s’achève dans une vingtaine de jours. À la prochaine séance, les députés et les regroupements politiques vont s’atteler, d’après le Rapporteur Jacques Djoli, à constituer les groupes parlementaires.
À l’en croire, les députés seront appelés à choisir parmi les membres des groupes parlementaires ceux qui vont faire partie de dix commissions permanentes avant de parler de la mise en place du comité des sages.
La plénière prévue en début de cette semaine va poser les jalons qui vont permettre la mise en place de tous les organes qui faciliteront le travail de l’Assemblée Nationale.
Au Sénat, du haut de ses 93 ans, Jonas Mukamba va détrôner du perchoir de la Chambre haute du Parlement Pascal Kinduelo Lumbu qui
n’a que 85 ans d’âge. Elu sénateur vendredi avec 4 voix dans la province de l’Équateur, le nouveau doyen d’âge fait partie de la première classe des intellectuels congolais. Pour l’heure, le bureau d’âge du Sénat est dirigé par Pascal Kinduelo.
Un commentaire
Un article bien écrit respectant toutes les normes journalistiques. Continue comme ça cher Christian, tu honores tes proches et l’université qui a mis cette connaissance en toi.