L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a appelé le Gouvernement congolais à veiller à ce que les auteurs de la tentative de coup d’État du 19 mai dernier à Kinshasa, capitale de République démocratique du Congo (RDC), soient dans le cadre de procès équitables.
L’ONG des droits de l’Homme attend également des autorités des enquêtes approfondie et impartiale ainsi que l’engagement des poursuites judiciaires appropriées sur les exécutions extrajudiciaires présumées de putschistes par les forces de sécurité.
« Le gouvernement a à la fois la responsabilité d’assurer la sécurité du pays et de demander des comptes aux responsables de la tentative de coup d’État, sur la base des normes internationales en matière de procès équitable », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale chez Human Rights Watch, cité dans une déclaration de l’ONG publiée ce lundi 27 mai.
Pour lui, « la réponse du gouvernement doit être respectueuse des droits, ce qui signifie enquêter de manière impartiale sur une éventuelle implication des forces de sécurité dans des exécutions sommaires présumées. »
C’est à l’aube du dimanche 19 mai que Christian Malanga, opposant congolais basé aux États-Unis et chef d’un gouvernement en exil, a mené l’équipe des putschistes locaux et étrangers formant un groupe d’à peu près 50 individus. Ils ont pris d’assaut le Palais de la Nation, siège servant de bureau du chef de l’État, après avoir échoué l’attaque contre la résidence de Vital Kemerhe, l’actuel président de l’Assemblée nationale.
Selon plusieurs concordantes, les putschistes auraient attaqué les résidences du Premier ministre et du ministre de la Défense. Lors de l’intervention, les Forces armées congolaises ont neutralisé le leader du groupe. HRW s’attelle à élucider les circonstances de sa mort.
« La RD Congo et la région ont un historique de coups d’État et de tentatives de coups d’État », a déclaré Lewis Mudge avant de poursuivre: « le gouvernement congolais devrait considérer cette crise comme une opportunité de démontrer son engagement en faveur des droits humains et de l’État de droit».