Depuis une semaine, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Wazalendo ont lancé plusieurs offensives contre les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) soutenus par le Rwanda à Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, partie Est de la RDC.
C’est depuis dimanche dernier que les combats ont repris, après une accalmie observée samedi. Des détonations ont été signalées dans le groupement de Tongo, territoire de Rutshuru, un peu plus au nord du Nord-Kivu, où plusieurs personnes ont péri le même dimanche d’une grenade larguée par le M23.
Selon RFI, l’armée congolaise évite toute menace de contagion du conflit au Sud-Kivu voisin alors que plusieurs bombes sont déjà tombées ces dernières semaines dans le territoire de Minova. Des sources locales rapportent que les affrontements se sont concentrés à Masisi notant une avancée des FARDC et leurs alliés.
Cependant, l’intensification des combats affecte de plus en plus les déplacés dans les Kivus et en particulier autour de Goma, grande ville de l’est où se squattent des milliers de personnes qui les atrocités.
« À Goma, les personnes déplacées se retrouvent aujourd’hui dans une situation similaire à celle qu’ils avaient initialement fuie : ils sont dans l’insécurité la plus totale et n’ont plus aucune échappatoire. Les camps de déplacés doivent être respectés par toutes les parties au conflit et les combats doivent cesser à proximité », a expliqué Marie Brun qui est coordinatrice d’urgence pour MSF.
À l’en croire, c’est au moins 600 000 et 1 million de personnes déplacées et deux millions d’habitants qui sont entassés sur un territoire restreint. « Les civils sont pris en étau entre les différents groupes armés, blessés ou tués dans des tirs croisés, victimes de la criminalité et plus particulièrement de violences sexuelles », ajoute-t-elle.
Odon Bakumba