Le débat autour de la modification de la constitution s’accentue en République Démocratique du Congo. Les propositions formulées par le Président Félix Tshisekedi devant la diaspora congolaise, en France, au sujet d’une éventuelle modification de la loi fondamentale ne cessent d’envenimer le débat et de départager l’agora politique congolais.
Lors du premier jour du conclave du Parti LGD à Kinshasa, l’ancien Premier ministre et sénateur Augustin Matata Ponyo s’est opposé farouchement à cette idée de changer la constitution en République Démocratique du Congo (RDC). Le leader de LGD précise que son parti n’était pas favorable à une telle modification.
« LGD n’est pas d’accord pour le changement de la constitution. Le LGD RDC n’est pas convaincu que le malheur dans lequel se trouve la population aujourd’hui est le résultat d’un manque d’une constitution cohérente. Cette constitution est là », affirme l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo lors de l’ouverture du conclave de son parti politique à Kinshasa.
Selon Matata Ponyo, le problème fondamental réside dans le non-respect et la non-application de la constitution actuelle. Il a insisté sur le fait que plutôt que de chercher à modifier la constitution, l’accent devrait être mis sur l’amélioration du leadership et de la gouvernance pour répondre aux besoins de la population congolaise.
« La constitution elle-même n’est même pas appliquée. 39 violations de constitution pour pouvoir mettre un candidat président qui s’appelle Monsieur Matata en prison. Il faut laisser la constitution mais améliorer le leadership, améliorer la gouvernance », a-t-il conclu avant de présenter une vision nouvelle et audacieuse pour le parti en affirmant l’engagement du parti à recentrer ses priorités politiques sur des questions cruciales et à viser la victoire lors des prochaines échéances électorales.
Le président Félix Tshisekedi ne s’est pas prononcé contre une éventuelle révision de la Constitution près de cinq mois après les élections générales et à quatre ans de la fin du deuxième et dernier mandat du président.
Lors de sa tournée européenne qui l’a conduit en Allemagne, en France et en Belgique auprès des décideurs et de la diaspora, le président congolais a annoncé la mise en place d’une commission qui devrait réfléchir sur une nouvelle Constitution. Une annonce qui ne cesse de diviser la classe politique congolaise et la société civile.