Le taux directeur de la Banque centrale de la République démocratique du Congo (BCC) a été maintenu à 25% et les coefficients de la réserve obligatoire pour les dépôts en franc Congolais respectivement à 10% et 0% à vue et à terme, indique un communiqué de la BCC consulté par l’ACP.
Une décision prise par le comité de politique monétaire (CPM) de la BCC, précise le même document. La résolution est restée la même pour ce qui concerne les dépôts en devises, les coefficients de la réserve obligatoire qui sont restés inchangés à 13% et 12% respectivement pour les dépôts à vue et à terme.
Réuni vendredi dernier sous la présidence du gouverneur de la BCC Malangu Kabedi, le CPM a noté une forte croissance de l’économie congolaise en 2023, soit 8,4% soutenue par le dynamisme du secteur et une vigoureuse activité dans le secteur extractif.
Le comité a aussi retenu qu’à la même période l’inflation était plus forte que prévue, atteignant 23,8% en glissement annuel en décembre 2023, reflétant aussi bien l’inflation importée, les tensions budgétaires consécutives à la continuation de la guerre dans l’Est ayant comme conséquence la dépréciation du franc congolais.
En outre, le CPM a relevé la forte augmentation des pressions sur les marchés de changes pendant l’année, dues aux déficits publics et du compte courant de la balance de paiement ainsi qu’à l’appréciation du dollar américain au niveau mondial.
Cependant, les mesures de stabilisation prises par le gouvernement et la BCC ont permis de soutenir la trajectoire baissière de l’inflation observée depuis le dernier trimestre de 2023. C’est ainsi qu’en mai dernier, l’inflation était ressortie à 5,9%. Comparé à 7,6% à la même période de 2023, les perspectives économiques restent positives avec une projection de 5%, une amélioration de la balance de paiement et la situation des finances publiques et le ralentissement des pressions inflationnistes.
À ce titre, la BCC a pris l’engagement de suivre de près, la situation économique et financière de la République démocratique du Congo et d’utiliser les instruments de la politique monétaire de manière à contribuer au renforcement de la stabilité aussi bien des prix intérieurs que du taux de change sur les différents marchés.