Le 1er juin 2010 continue de résonner dans l’environnement sociopolitique comme une date marquée par le double assassinat des défenseurs des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidel Bazana à Kinshasa.
14 ans après les faits, les proches de ces deux défenseurs des droits de l’homme ont, lors d’une messe de requiem organisée à Kinshasa ce samedi 1er juin, émis le vœu de voir les autorités congolaises décorer Chebeya Martyr de la démocratie. Ils réclament également la restitution du corps de Fidèle Bazana qui n’a jamais été retrouvé bien qu’il a été officiellement déclaré mort en mars 2011.
Le corps de Floribert Chebeya repose dans un site aménagé derrière le mausolée du sphinx de Limete Etienne Tshisekedi dans la Commune de la N’sele à l’Est de Kinshasa. Dans ce site qui doit être un lieu de pèlerinage des activistes des droits de l’homme, il y a deux caveaux dont un est vide car le corps de Fidèle Bazana reste introuvable.
A l’occasion de cette commémoration ce ce samedi 1er juin, la veuve et les enfants Chebeya veulent obtenir un nouveau procès dans cette affaire pour la comparution des de hauts gradés militaires incriminés dont le général John Numbi qui n’est pas actuellement localisable au pays.
Pour la petite histoire, Floribert Chebeya avait été convoqué le 1er juin 2010 à l’Inspection générale de la police à Kinshasa pour rencontrer son responsable, le Général John Numbi, selon plusieurs témoignages. Son corps avait été retrouvé le lendemain dans son véhicule, les poignets portant des traces de menottes à Mitendi, périphérie ouest de Kinshasa. Celui de son chauffeur Fidèle Bazana n’a jamais été retrouvé.