L’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo, a exprimé son désir de vouloir travailler dans la gestion de la chose publique en République démocratique du Congo. Invité d’une émission sur la chaîne de télévision Télé 50, Matata Ponyo a posé ses conditions avant d’accepter une proposition de travailler pour l’actuel régime.
«Je n’ai jamais refusé de travailler pour ce pays (sous régime de Tshisekedi ndlr) je vous dis j’ai refusé l’exil, j’ai refusé la nationalité étrangère qui m’a été offerte pour mon expertise», a-t-il répondu à la question de savoir s’il pouvait travailler avec le régime actuel.
Matata Ponyo dit avoir l’amour pour ce pays puisqu’il lui a tout donné. D’après lui, il est parmi les rares docteur en économie qui ont refusé d’aller faire leur thèse à l’extérieur du pays, les offres lui étaient faites mais il a dit qu’il sera docteur en économie dans ce pays.
«Je clôture mon cursus de formation dans ce pays. Et je suis fier d’être docteur d’une université congolaise, université protestante au Congo. Je veux bien travailler pour ce pays mais il faut que les conditions soient réunies», a-t-il fait savoir.
Pour le président du parti politique Leadership et gouvernance pour le développement (LDG), l’efficacité d’une équipe gouvernementale tient aussi à l’éthique et la morale mais également la rigueur dans le travail.
«Le président Kabila me donne les marges de manœuvre pour conduire la machine économico-financière et les résultats étaient là. Il me nomme premier ministre, je n’étais pas un premier ministre de pacotille, j’avais le pouvoir vous le savez. Lorsqu’un ministre n’était pas en harmonie avec l’éthique et la morale, il était chassé du gouvernement», a-t-il souligné.
Pour Matata Ponyo, l’efficacité d’une équipe gouvernementale procède aussi par l’éthique et la morale, la rigueur, par la qualité intrinsèque, par l’intégrité. Ce n’est pas la quantité qui compte mais la qualité.
«Je suis prêt à apporter ma pierre à l’édifice de ce pays. Ce ne sont pas des conditions extravagantes, ce sont des conditions normales», a déclaré Augustin Matata Ponyo.
Revenant sur la question sécuritaire qui ronge le pays particulièrement dans la partie Est, ce dernier indique que «nous sommes parmi les rares pays au monde, si pas le seul, qui pensent que la sécurité d’un pays relève de la communauté internationale ou régionale».