L’Union Européenne (UE), à travers son programme dénommée Alliance pour le Développement Durable en République démocratique du Congo (ADD), compte verser 256 millions d’euros au gouvernement de la RDC, en vue de promouvoir le secteur du développement durable dans le pays. Cette annonce a été faite au cours de la réunion de son premier comité de pilotage le 03 juin 2024 à Kinshasa.
« L’alliance pour le développement durable est un programme ambitieux qui vise à préserver non seulement l’environnement de la biodiversité mais aussi à agir sur les filières afin que le bien-être des populations soit amélioré. C’est une approche intégrée qui met l’homme au centre de l’action de conservation pour qu’il soit impacté avec son environnement, que ses conditions de vie soient améliorées, afin que les aires protégées deviennent des actifs économiquement viables pour les communautés. Nous sommes en train de relancer une nouvelle phase avec des ambitions plus poussées, » a indiqué le Représentant du Directeur Général de l’ICCN à ces assises, Joël Wengamulay, Directeur de la Coopération internationale à l’ICCN.
L’ADD a été mise en place dans le cadre de la programmation actuelle de cette coopération pour une période de 2021 à 2027. Les actions à mener sont réparties entre 5 paysages du pays à savoir : les Virunga, la Garamba, l’Upemba, la Salonga et le Yangambi.
Ce programme bénéficie à la conservation de la nature centrée sur ces aires protégées d’importance planétaire ; à une économie verte fondée sur des chaînes de valeur et sur un meilleur accès à une énergie renouvelable ainsi qu’à une amélioration de la gouvernance. « C’est avec l’accord de nos Etats membres représentés à cette rencontre, que l’UE a approuvé une série d’actions pour un montant global de 256 millions d’Euros au profit du développement durable de 5 aires protégées de la RDC », a précisé la chargée d’affaires à la Délégation de l’Union européenne, Matilda Schedwin.
A en croire le Directeur de la Coopération internationale à l’ICCN, il a été mis en place un système transparent de gestion qui répond aux normes internationales.
« Par la signature du partenariat public-privé, nous la partie publique ICCN apportons tous les back-up de l’Etat en termes d’accompagnement et la partie privée apporte tous les standards des privés en termes de gestion transparente répondant aux normes les plus élevées. Ensemble, nous nous renforçons en termes de gouvernance. C’est ça qui fait que les résultats et l’impact soient positifs ; exempts de corruption et de fraude », a indiqué Joël Wengamulay.
Notons que le dernier comité de pilotage de l’ADD qui avait été organisé dans le cadre de l’assistance technique précédente a eu lieu à la fin de l’année 2022. Les résultats obtenus dans le cadre des financements européens en cours et les principaux défis auxquels ces gestionnaires seront confrontés au cours des six prochains mois. Ce programme en RDC manifeste la décision de l’UE, au niveau mondial, d’augmenter les efforts sur la biodiversité, en doublant les fonds externes, en particulier pour les pays les plus vulnérables.