La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) estime que l’ouverture, ce vendredi 07 juin à la prison militaire de Ndolo, du procès contre les présumés auteurs du coup d’Etat manqué du 19 mai dernier assorti d’une attaque contre la résidence de Vital Kamerhe et une brève incursion au Nalais de la nation est un bon signal pour bannir la prise de pouvoir par la force en RDC.
C’est le président de cet organe étatique Paul N’sapu qui l’a dit à la prison de Ndolo, alors qu’il y était pour suivre les déroulés de cette première audience au tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe.
Pour le responsable de la CNDH, « les congolais doivent bannir, voire même se révolter lorsqu’un groupe de gens veut prendre le pouvoir par les armes. Il y a des textes qui proscrivent de prendre le pouvoir par la force; le code pénaux militaire et civil », a-t-il indiqué devant la presse sur place.
Le président du CNDH a promis de veiller au bon déroulement de ce procès, sans parti pris en faveur de la partie civile ou de la défense, mais observer le respect des normes. « la Commission nationale des droits de l’homme a déployé une mission d’observation judiciaire avec tous ses juristes et ses avocats pour couvrir et non défendre une partie ou une notre. Nous serons présents, nous ferons aussi notre rapport, mais c’est bien démarré », ajoute-t-il.
Après l’annonce de cette tentative de déstabilisation des institutions le 19 mai dernier, la Commission nationale des droits de l’homme avait appelé les commissions d’enquête d’accélérer les travaux pour déférer les suspects devant leurs juges naturels en fixant l’affaire. C’est ce qui est fait à la grade satisfaction de la CNDH.
La première audience du procès contre les 51 présumés dont trois sujets américains de ce coup d’Etat ce vendredi a été consacrée à l’identification des prévenus. Ceci à la demande de la partie défenderesse. Cependant, l’affaire a été renvoyée au 14 juin prochain.
Ces présumés sont poursuivis terrorisme, détention illégale d’armes de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs ou encore le meurtre et le financement du terrorisme. Des faits passibles à la peine de mort, réhabilitée en RDC depuis plus de deux mois.