Trois combattants du M23, rébellion soutenue par l’armée rwandaise dans ses manœuvres d’agression étrangère au Nord-Kivu, se sont rendus avec trois armes AK47 le jeudi 06 juin 2024 aux Forces Armées FARDC positionnées sur l’axe Lusogho-Kayina, en chefferie de Bwito, dans le territoire de Rutshuru.
Ces informations sont renseignées à POLITICO.CD par l’armée congolaise qui combat sur plusieurs fronts les terroristes du M23 dans le territoire de Rutshuru et de Masisi. Les offensives militaires engagées sur les lignes de front sont déterminantes, rassure notre source.
Interrogés par les services de Défense de la RDC, ces combattants ont affirmé être des congolais de Masisi et servaient le pays sous le drapeau, dans la police nationale congolaise. Ils ont été arrêtés puis emprisonnés à Shanzu, avant d’être emmenés au front aux côtés de la rébellion. « Nous avons été arrêtés à Rubaya. On était à 6 policiers dans le sous ciat de Rubaya. Quand les rebelles ont pris cette cité, ils nous ont arrêtés puis emprisonnés à Shanzu pendant près d’un mois et enfin ramenés au front », a témoigné l’un d’eux.
Sur le front, le calvaire était si immense. Un autre combattant du nom de Benjamin raconte que les congolais sont maltraités dans le rang du M23. Il souligne tout de même que les rwandais qui tombent au front sont ramenés chez eux au Rwanda pour l’enterrement. « mais nous les congolais, si tu meurt , on te laisse sur place », a-t-il indiqué.
Pendant ce temps, les combats font rage sur plusieurs lignes de front. Ces derniers jours, les affrontements sont intensifiés à la porte de Kanyabayonga où l’armée étouffe les tentatives d’occupation de cette cité par les rebelles du M23.