Lors de la clôture de la session parlementaire ordinaire de mars à l’Assemblée nationale, le président de cette chambre du Parlement, Vital Kamerhe, a affirmé que les députés nationaux touchent 14 millions de francs congolais tout avantage confondu le mois.
Pour le speaker de la chambre basse du Palement, « cette chanson doit disparaître car aujourd’hui le député, tout avantage confondu, a 14 millions FC, et le chef de division a près de 5 millions FC », a-t-il affirmé du haut de son perchoir ce samedi 15 juin dans une plénière dont la première ministre Judith Suminwa a pris part, par invitation du bureau.
Cette affirmation a remonté à la surface le débat sur les émoluments des députés nationaux, qui a fait jaser en 2022 sur les places publiques. En réaction, c’est Martin Fayulu qui sort du silence pour dénoncer ce qu’il a qualifié de contre-vérité.
« Affirmer que les députés de la précédente législature en RDC percevaient « tout avantage confondu » 14 millions de francs congolais par mois est une pure contre-vérité. » pour lui, «Ce montant correspond uniquement à la rubrique ‘’Émoluments’’. Il faut ajouter à cela les deux autres rubriques : ‘’Avantages/Primes diverses’’ et ‘’Réserve Parlementaire’’», a écrit le président de l’ECIDé sur son compte X.
C’est sans compter pour le candidat malheureux à la présidentielle de 2023, même si Kamerhe appelle qui veut d’aller vérifier dans les banques commerciales où ces élus perçoivent leurs dûs. Martin Fayulu veut aller loin dans sa démarche. Il exige des enquêtes pour faire la lumière sur le dossier.
« Il est inacceptable de tromper les Congolais en propageant de tels mensonges. Dans d’autres pays, de telles actions entraîneraient la démission des responsables concernés. J’exige une enquête sérieuse et des sanctions appropriées ».
Dans un document intitulé « message au peuple congolais » du 30 août 2022, Martin Fayulu était monté au créneau pour dénoncer l’augmentation des émoluments des membres de la représentation nationale à hauteur de 21 000 dollars américains le mois. Il avait, en son temps, exigé la démission du bureau de l’Assemblée nationale qui était dirigé par Christophe Mboso.