Un instructeur roumain et deux militaires congolais ont été tués et un casque bleu de l’ONU blessé au cours de trois événements séparés survenus samedi 15 juin dans l’Est de la République démocratique du Congo. Cet instructeur et deux militaires congolais ont été tués par une frappe de «missile» sur une base de l’armée congolaise à une dizaine de km au nord de Goma, rapporte l’AFP.
«A environ 200 km au nord de Goma, autour de la grande ville commerçante de Butembo, au moins deux militaires des Forces armees de la RDC ont été lâchement brûlés au cours d’une embuscade tendue par la jeunesse», a déclaré à l’AFP le colonel Alain Kiwewa, administrateur du territoire de Lubero.
Ce dernier a précisé que ces militaires ont été tués sur leur trajet du retour après avoir « ravitaillé d’autres soldats qui sont au front contre les ADF, un groupe rebelle originaire d’Ouganda, qui a fait allégeance au groupe État islamique».
Selon les informations rapportées par l’agence française de presse, le ministère des Affaires étrangères de Roumanie a indiqué dimanche que « la personne décédée et deux personnes blessées sont de nationalité roumaine et que la quatrième personne blessée est d’une autre nationalité». Plusieurs chaînes de télévision roumaines –dont TVR Info, une chaîne publique ont présenté le combattant tué comme un « mercenaire » roumain sous contrat avec l’armée congolaise.
Le chef-lieu du Nord-Kivu est depuis plusieurs mois encerclé au nord et à l’ouest par l’armée rwandaise et la rébellion du M23. L’armée congolaise, dans la périphérie de la ville, est régulièrement prise pour cible alors que les rebelles, appuyés par le Rwanda, continuent d’étendre leur emprise dans l’Est du pays. Depuis le début du mois, environ 150 personnes ont été tuées au cours d’attaques attribuées aux ADF, dont la plupart ont été revendiquées par l’Etat islamique.
À Butembo, apprend-on de l’AFP, un convoi de la MONUSCO a été attaqué le samedi 15 juin dans la soirée. Ce convoi, en effet, n’avait pu se rendre à destination à cause de barricades érigées par des groupes hostiles à la présence de la MONUSCO, a appris l’AFP auprès de la mission onusienne.
Les casques bleus ont été forcés à faire demi-tour et à retourner à Butembo, puis sur le chemin du retour le convoi a été pris pour cible par des hommes armés non identifiés. Un casque bleu a été blessé par balle à la jambe au cours de l’attaque.