Dans une sortie médiatique faite à la presse ce vendredi 21 juin, l’analyste politique indépendant, le Dr. Babah Mutuza Lusungi a exprimé des critiques cinglantes envers le milieu chrétien congolais, quelques jours après l’inhumation de Blanche Tunasi, l’épouse du pasteur Marcelo Tunasi.
Il a déploré l’hypocrisie et l’indifférence qui règnent au sein de cette communauté. en se basant sur des événements récents, notamment le décès tragique de Madame Blanche Tunasi et les réactions qui ont suivi, notre source, a pointé du doigt les incohérences et les priorités mal placées qui caractérisent le comportement de certains membres de l’église.
Alors que des milliers de femmes congolaises souffrent et meurent dans l’indifférence générale, le Dr. Baba a souligné le contraste frappant avec l’attention démesurée accordée à des situations moins urgentes mais plus médiatisées. Il a souhaité voir la même mobilisation du milieu chrétien face aux atrocités qui se vissent à l’Est de la RDC.
Il a démontré à travers cette pensée libre, le silence cuisant des hommes de Dieu, des églises réunies au sein de corps du Christ face à ces violences, à travers lesquelles, des milliers des femmes sont victimes de violences inouïes, laissant derrière elles des enfants sans défense.
« A quelques kilomètres de la ville de Beni, des hommes congolais et chrétiens pleurent, font des deuils sans les corps de leurs femmes violées, démembrées puis brûlées vifs, laissant souvent derrière eux, des nouveaux-nés de quelques jours, voire des nourrissons de quelques mois seulement. Le milieu chrétien ne se mobilise pas pour venir en aide, ni en vivre, ni en non vivre, moins encore en prière de résurrection mais le peuple américain homosexuel, divorcé, païens, athées, et autres à travers USAID, lui aide à financer quelques ONG », a-t-il expliqué, en faisant remarquer que « le passage du célèbre pasteur Moïse Mbiye au camp de réfugiés à Mugunga n’était pas de son initiative, il était venu honorer un contrat signé avec un partenaire social ».
Le Dr. Baba a également évoqué le cas poignant d’un jeune homme confronté à l’horreur des attaques des ADF, qui a vu sa famille massacrée devant ses yeux. rejeté par la société et stigmatisé par les églises, cet homme a sombré dans la détresse psychologique, illustrant ainsi le fossé qui sépare les promesses de compassion et d’aide du milieu chrétien de la réalité vécue par les plus vulnérables.
« Il y a un jeune homme de 31 ans qui après deux ans de mariage est parti cultivé son champs de cacao dans le Mayangose, un matin pendant qu’il allait puiser de l’eau à la rivière, à son tour à quelque mettre de sa maison fortune, a assisté impuissament à la décapitation de sa femme, et son enfant de 18 mois par les ADF. Charles-Quint n’a pas pû crier, il a fui laissant dernière les deux corps les plus importants au monde à ses yeux et ne les a pas plus revus jusqu’à ce jour » fait savoir notre source.
Face à cette situation, le Dr. Babah a appelé à une profonde réflexion sur les valeurs et les actions concrètes que chaque membre de l’église devrait incarner. Il a dénoncé le somnambulisme spirituel qui gangrène la communauté chrétienne congolaise, rappelant que les actes concrets de solidarité et de compassion sont les véritables fruits d’une foi authentique.
« Certains ont droit aux foules, à la prière, à la prière de résurrection et à toutes sortes d’assistance y compris des hommes politiques et vont directement au paradis après la mort et d’autres meurent dans l’insouciance totale du corps de Christ, déposés dans des tombes anonymes sans aucune assistance ni du milieu chrétien, moins encore des hommes politiques », déplore-t-il.
À travers cette déclaration, le Dr. Babah a montré l’urgence d’un réveil moral et d’une véritable réforme au sein du milieu chrétien congolais.