Vingt-quatre bombes ont été larguées par les rebelles du M23/RDF à l’espace d’une semaine, soit depuis lundi 17 juin dans la commune de Kanyabayonga, causant ainsi la mort de 14 civils et 19 blessés dont 4 enfants. La commune rurale de Kanyabayonga est située à cheval du territoire de Rutsuru et de Lubero, à plus ou moins 140 km au Nord de la ville de Goma sur la route nationale numéro 2.
Ce bilan provisoire est livré ce samedi 22 juin par l’un des notables du territoire de Rutsuru, monsieur Aimé Mukanda Mbusa. Selon lui, c’est principalement la population civile qui est plus victime du largage de bombes à l’aveuglette par les éléments du M23/RDF.
«Depuis le lundi de cette semaine, les du M23/RDF ont largués 24 bombes dans la commune rurale de Kanyabayonga. Ces bombes ont blessé 19 personnes parmi lesquelles 4 enfants et 14 autres sont mortes par ces explosions. Toutes ces personnes sont des civils innocemment tuées et blessées», déclare cet activiste des droits humains.
Tout comme plusieurs autres activistes des droits humains et les acteurs de la société civile, Aimé Mukanda considère ces actes du M23 comme des «crimes de guerre» et d’un «génocide».
Pour rappel, le vendredi 21 juin dernier, des combats intenses ont de nouveau opposé les Forces armées de la RDC (FARDC) soutenues par les Wazalendo aux rebelles du M23-RDF dans la chefferie de Bwito dans sa partie Kanyabayonga, au Nord-Kivu. Lors de leur offensive, les rebelles du M23 ont blessé de nombreux civils en bombardant certains quartiers de Kanyabayonga depuis leurs positions initiales.