Le 24 juin 1967 a marqué l’inauguration de la «Deuxième République» avec l’adoption d’une nouvelle Constitution en République Démocratique du Congo (RDC), voulue et élaborée par Joseph-Désiré Mobutu, arrivé au pouvoir 17 mois plus tôt. De 1967 à 1997, cette Constitution a subi 17 modifications avant d’être abrogée le 17 mai 1997 à l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila.
Adoptée après un référendum organisé du 4 au 23 juin 1967, cette Constitution a été approuvée par 97,8% des votants. Elle comprenait 85 articles (contre 204 articles pour la Constitution de 1964 dite de Luluabourg) et instaurait un État unitaire centralisé comprenant 8 provinces plus la Ville de Kinshasa. La Constitution de 1967 optait pour un régime présidentiel, faisant de Mobutu à la fois le Président de la République et le chef du Gouvernement : les membres du Gouvernement prêtaient serment devant lui (art. 29) et étaient responsables devant lui (art. 31).
Parmi les innovations introduites par cette Constitution figuraient l’allongement du mandat présidentiel de 5 à 7 ans, l’élection du Président au suffrage universel direct avec éventuellement deux tours, la consultation directe du peuple par référendum, l’institution du monocaméralisme avec une Assemblée Nationale unique, l’admission des femmes au vote, l’abaissement de l’âge de l’électorat à 18 ans et de l’éligibilité à 25 ans, et la limitation du nombre de partis politiques à un maximum de deux (art. 4).
La Constitution de la Deuxième République a connu 17 modifications avant son abrogation avec l’arrivée de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir en 1997.