Plus de 60 personnes ont été tuées du 20 au 21 juin dernier dans le territoire de Djugu, en province de l’Ituri, a révélé jeudi 27 juin le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas, dans un communiqué dont une copie est parvenue à POLITICO.CD.
D’après l’élu de Bunia, les localités de Blanda, Gangala, Ariwara-Lodjo, Dubele, Galayi et Lodjo ont été le théâtre de la démonstration de force entre groupes armés. 61 personnes ont trouvé la mort au cours de ces violences. 30 sur les 61 corps étaient identifiés et enterrés par les membres de leurs familles. Les victimes sont des résistants et les otages. 43 autres personnes demeurent portées disparues. L’on compte aussi 207 blessés et environs 12.853 personnes déplacées.
Ce dernier déplore la politique sécuritaire du gouvernement qui engendre selon lui des conséquences désastreuses sur la population.
« Les groupes armés se sont établis dans ces différentes localités où ils exploitent l’or et sèment la terreur tout en cohabitant avec nos forces congolaises de sécurité. Aucune initiative n’a caractérisé le gouvernement à déloger par l’usage de la force les hors-la-loi dans cette région aurifère. Les accords signés sont restés sans suite. Les différents crimes contre l’humanité commis dans ces entités n’ont jamais attiré l’attention particulière du conseil des Ministres durant toutes ces années. Aucune intervention ou communiqué des Nations-Unies à travers sa mission dans la province de l’Ituri pour décourager ces actes, qui ne font que isoler e plus la province de l’Ituri », lit-on dans ce communiqué dans lequel, ce député national appelle le gouvernement de faire preuve d’une gouvernance sécuritaire responsable au profit des congolais vivants en Ituri.
« Le gouvernement Suminwa doit refléter une réalité conformément au programme adopté au parlement », a-t-il conclu.