Suite au rapport d’investigations de l’Agence Nationale pour la Protection du Patrimoine Immobilier de l’Etat (AN-PPIE) faisant état d’une spoliation d’un espace public, propriété de l’Etat, Félix Tshisekedi a annoncé la nécessité de convoquer, dans les prochains jours, des états généraux du patrimoine immobilier de l’État.
C’est ce qui ressort de la troisième réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 28 juin dernier. À en croire Felix Tshisekedi, ces assises auront pour objectif de poser les jalons de l’élaboration et de la mise en œuvre d’une véritable politique immobilière de l’Etat.
« Le Président de la République a été saisi du rapport d’investigations de l’Agence Nationale pour la Protection du Patrimoine Immobilier de l’Etat (AN-PPIE) sur les travaux de construction exécutés à l’intersection des avenues Kisangani, de la Justice, de la Libération (ex -24 novembre) et du Boulevard du 30 juin qui fait état d’une spoliation d’un espace public, propriété de l’Etat, avec la dégradation de la voirie urbaine, d’entraves à la mobilité des usagers et de risques sécuritaires dans une zone comprenant des services publics sensibles », a-t-on lu dans le compte-rendu de la troisième réunion des ministres.
Aussi, précise ce document, le chef de l’Etat congolais a chargé les ministres de tutelle en vue de trouver une solution durable afin de lutter efficacement contre les velléités de spoliations répétitives des immeubles de l’Etat, ainsi que de garantir la cohésion de l’action publique sur les questions liées au patrimoine immobilier de l’Etat.
Lors de la 94ème Réunion du Conseil des Ministres du Gouvernement Sama I, le Président de la République avait attiré l’attention du Conseil sur la nécessité de la cohérence de l’action gouvernementale face aux contrats de partenariat visant à valoriser le patrimoine immobilier de l’Etat, afin que ce dernier soit protégé contre toute spoliation.
Felix Tshisekedi avait à ce sujet souligné la nécessité d’éviter des situations d’indélicatesse et de confusion qui soient de nature à jeter un discrédit sur l’Etat. Car, si certaines de ces conventions de partenariat visent à valoriser le patrimoine immobilier de l’Etat, d’autres par contre, auraient pour effet l’aliénation d’une partie de ce dernier.