La Belgique a commandé fermement vendredi 12 juillet les actions de violence qui contreviennent aux principes de la Charte des Nations Unies et constituent des violations manifestes de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République démocratique du Congo dont le M23 et leurs alliés rwandais sont auteurs.
Bruxelles s’est dit « extrêmement préoccupée par la conclusion du rapport final du Groupe d’experts des Nations Unies sur la République démocratique du Congo (RDC) », lit-on, dans une déclaration publiée en ligne ce vendredi par le ministère des Affaires étrangères du Royaume.
Le rapport des experts de l’ONU met en lumière la gravité des violations et atteintes aux droits humains et les violations du droit international humanitaire commises dans l’Est de la RDC, ainsi que la détérioration continue de la situation sécuritaire.
Publié le 08 juillet dernier, ce rapport établit clairement les différentes formes de soutien actif du Rwanda au groupe armé M23 et à la plateforme politico-militaire Alliance Fleuve Congo, via la présence massive des forces de défense rwandaise (RDF) sur le territoire congolais ainsi que le contrôle de facto des opérations militaires par les RDF. Il étale également l’état de l’emprise territoriale grandissante du Rwanda et du M23 sur le sol congolais ainsi que la mise en place d’une administration civile illégale dans les territoires où le M23 est présent.
« Il y a plus de 7 millions de déplacés internes en RDC, dont près de 80% en raison de l’insécurité et des violences qui y ont cours, s’alarme le Royaume dans la déclaration. L’ampleur des violences sexuelles et basées sur le genre, y compris l’exploitation sexuelle des femmes et des filles dans les camps de déplacés, les attaques contre les camps de déplacés et les recrutements d’enfants sont choquants et doivent cesser immédiatement. »
Cela reste « très inquiétant », pour Bruxelles, d’observer également un accroissement des activités économiques illégales, de même que du trafic et de l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC. Les auteurs de tous ces crimes et violations doivent être poursuivis en justice declare-t-elle en sus.
La Belgique condamne et exhorte, d’une part, le Rwanda à mettre fin immédiatement à ses opérations militaires dans l’Est de la RDC, à y retirer ses troupes et son armement et, d’autre part, le M23 à cesser les exactions contre les populations civiles. Aussi, a-t-elle appelé toutes les parties à s’engager résolument dans les processus diplomatiques initiés au niveau régional et à trouver une solution politique afin de parvenir à la paix et la sécurité dans l’Est de la RDC. « Il faut s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité et de l’instabilité pour encourager les perspectives de stabilité et de coopération régionale », renseigne la déclaration.
À cet égard, le gouvernement belge a tenu à exprimer son soutien actif aux efforts de l’Angola dans le cadre du processus de Luanda. Il exprime également son plein soutien à la trêve humanitaire proposée par les Etats-Unis afin de permettre aux acteurs humanitaires d’apporter un appui nécessaire aux populations affectées par le conflit.