Le VPM de l’Économie nationale Daniel Mukoko a proposé vendredi au Conseil ministériel l’opportunité d’effectuer un deuxième tirage avec les banques commerciales dans le but de solliciter un montant devant couvrir les manques à gagner des entreprises pétrolières enregistrés à la fin de l’année 2023.
« Pour faire face à la menace de rupture, le vice-Premier ministre de l’Économie a sollicité l’autorisation du Gouvernement aux fins de négocier avec les banques commerciales de notre pays, l’opportunité d’effectuer un deuxième tirage selon le même schéma utilisé précédemment pour un montant devant couvrir les manques à gagner certifiés à fin décembre 2023 », rapporte le compte de cette cinquième réunion gouvernementale du 12 juillet dernier.
La rareté du carburant a des conséquences sur le quotidien de plusieurs congolais. Dans d’autres régions les automobilistes se plaignent de parcourir de longs trajets pour s’approvisionner en carburant, principalement l’essence. Entre-temps, dans certaines grandes villes du pays, des responsables des stations-services continuent de déplorer le manque à gagner suite aux pénuries de carburant.
« Le Gouvernement doit honorer ses engagements en couvrant convenablement les manques et pertes des pétroliers tel que décidé dans la composition de la structure des prix des produits pétroliers. Cela pour mettre fin aux perturbations que cela occasionne dans l’approvisionnement de ce produit stratégique », a réagi le président de l’Association des pétroliers privés de la RDC, Emery Mbatshi Bope.
A en croire le gouvernement congolais, les informations en leur possession indiquent que le niveau des stocks en produits pétroliers des sociétés commerciales a baissé considérablement dans la zone Ouest du pays.
« Ça fait plus de deux ans que l’Etat peine dans les subventions. Les automobilistes parcourent plusieurs stations-services pour espérer trouver du carburant », a renseigné le collectif des pétroliers.
Nonobstant cette pénurie, le prix du carburant à la pompe est resté jusque-là inchangé. Un litre se vend à trois mille cinq cents francs. Le Conseil de ministre a indiqué prendre acte de cette problématique de réapprovisionnement du pays en produits pétroliers afin de lever cette crise sur l’ensemble du territoire national.