Les députés nationaux du Grand-nord ensemble avec le chef d’état-major général adjoint chargé de renseignements et opérations ont échangé avec différentes couches de la population ce jeudi 18 juillet dans ville de Butembo au Nord-Kivu.
La question sécuritaire dans le territoire de Lubero a été au centre de ces échanges qui ont abouti sur des résolutions empêchant l’infiltration de l’ennemi dans le rang de la population.
Les députés nationaux ont recommandé à la population d’éviter toute collaboration avec les rebelles du M23-RDF qui occupent illégalement plusieurs entités des territoires de Lubero, Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Les élus ont retiré leur appel à la population, celui, d’éviter de faire le lit aux rebelles. A en croire ces derniers, l’armée rwandaise, poursuit sa guerre à l’Est de la RDC pour conquérir les terres congolaises et piller ses ressources minières.
« Nous avons été ici pour parler avec la population. Nous l’avons dit que l’ennemi reste comme tel. Aujourd’hui l’armée rwandaise est au Congo pour chercher nos terres et nos minerais et donc la population ne doit pas lui donner le lit, pour qu’elle puisse continuer à prendre nos terres. Nous voulons dire à la population que cet agresseur doit être pris comme un ennemi de l’AP population parce que nous avons des terres limitées et notre progéniture en dépend. Nous devons donc refuser de faire le lit à l’ennemi », a déclaré au micro de POLITICO.CD le député national Kado Kima Albert, président du caucus des députés nationaux du grand-nord, qui a parlé au nom de ses collègues.
A cette même occasion, les députés nationaux ont recommandé à la population de collaborer avec les FARDC qui constituent, le seul bouclier pour empêcher les tentatives belliqueuses de l’ennemi dans cette région.
« Nous voulons que la population puisse continuer à collaborer avec l’armée parce que les FARDC sont notre armée et la seule qui existe au Congo. Même l’armée la plus puissante au monde, si elle n’a pas l’appui de la population, elle ne peut pas gagner la guerre. L’armée a besoin de notre appui pour gagner la guerre, elle est forte lorsqu’elle est appuyée par la population », a-t-il dit.
Dans ce même registre, le député national Enock Batsotsi a appelé à l’intensification dans le territoire de Lubero, des opérations militaires menées conjointement entre les FARDC et l’armée loyaliste dans le territoire de Beni et Irumu. Selon lui, cette lutte de mobilisation et de résistance doit aussi se faire contre les terroristes islamistes d’Allied Democratic Forces (ADF) qui ont déjà étendu leur rayon opérationnel dans le territoire de Lubero.
« Ce front de mobilisation et de résistance que nous menons concerne aussi les ADF, cet autre groupe rebelle constitués des sadiques. Nous devons tous nous mobiliser dernière les FARDC pour défaire le plan de nos ennemis. Nous devons éviter l’auto-flagellation, nous n’avons que cette armée et nous devons l’accompagner. Évitons de nous apprendre aussi à nos partenaires pour ne pas faire le lit de l’ennemi », a-t-il insisté tout en appelant l’armée congolaise et ougandaise à poursuivre les opérations contre les ADF dans toutes les parties où ils constituent une menace.
Il a rappelé que cette série de sensibilisation va se poursuivre dans d’autres agglomérations pour les mêmes objectifs : « Nous allons poursuivre cette série de sensibilisation dans d’autres agglomérations. L’objectif est de barrer route à l’ennemi ».
Ces échanges suivis de cette déclaration, interviennent après des échauffourées en ville de Butembo au début de ce mois. Certains habitants se sont pris à un hôtel d’un particulier, au motif qu’il hébergeait un officier militaire sensé être sur le front. Une information, qui s’était avérée fausse étant donné que l’officier militaire cité, organisait ses troupes au front dans le territoire de Lubero. Ils étaient au nombre de 8 dont, Enock Batsotsi, Élie Vaghumawa, Kado Kima, Professeur Arsène Mwaka, Rémy Mukweso, Carly Kasivitha, Mbindule Mitono Crispin, Atsongya Kiyaya Elvis, et le député national Simisi