Le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde a échangé, mercredi 24 juillet, avec son collègue de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises, Louis Watum Kabamba sur la relance des entreprises industrielles notamment la Société textile de Kisangani (Sotexki) qui, selon la cellule de communication du ministère des finances, est un enjeu crucial pour l’économie nationale. Ils étaient accompagnés de leurs équipes d’experts et de représentants du Fond de promotion de l’industrie (FPI).
Selon les informations rapportées par la même source, la relance de Sotexki repose sur deux axes principaux : l’équipement industriel de Kisangani et de l’Ituri, ainsi que la relance de la production de coton. Sur le plan financier, la première tranche de financement a déjà été versée sous forme de subvention du trésor public.
À l’heure actuelle, apprend-on, une évaluation est en cours pour déterminer les besoins en vue du décaissement de la deuxième phase. Il est également nécessaire de résoudre un problème lié à l’exonération.
Dans cette perspective, le Ministre des Finances, Doudou Likunde a proposé que le FPI, en tant qu’acteur majeur de la promotion de l’industrie en RDC, joue son rôle crucial dans la relance des sociétés industrielles appartenant à l’État.
Il suggère également que la seconde phase de financement de Sotexki soit également supportée par le FPI. Par conséquent, un modèle de collaboration est proposé, impliquant le Bureau central de coordination (Bceco) comme instrument de coordination et de suivi pour évaluer l’exécution physique du projet. Pour ce faire, apprend POLITICO.CD, un cabinet d’audit serait chargé afin de vérifier l’utilisation des fonds de la première phase.
Dans un autre chapitre, Doudou Fwamba a souligné la nécessité de revitaliser d’autres entreprises emblématiques qui ont contribué à l’économie nationale de la République démocratique du Congo. Parmi ces entreprises figurent LOTOKILA, une entreprise sucrière établie à Kisangani dans la Tshopo, dont la relance est vitale pour la région. Il y a également CIMAIKO, la Cimenterie de Maiko à Kisangani, qui n’a pas été opérationnelle depuis plus de 15 ans et a besoin d’une gestion de projet appropriée pour être relancée.
In fine, il s’avère pour le ministre des Finances crucial de relancer la MIBA pour stabiliser la partie sud du pays, en envisageant, dit-il, la réhabilitation des barrages de Lubilanji et la protection des massifs miniers.
Les efforts de relance industrielle ont pour objectif de générer de nouveaux emplois, de mettre en place des infrastructures et ainsi de redonner espoir aux habitants des régions concernées. Ces initiatives jouent un rôle crucial dans le développement économique et social, en particulier dans l’est du pays, comprenant les provinces de la Tshopo, Bas-Uélé, Haut-Uélé, entre autres.
En outre, les discussions ont également porté sur les Zones Économiques Spéciales (ZES) et la nécessité de prévenir la concurrence déloyale avec les opérateurs économiques déjà établis.
À ce sujet, le Ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde, a insisté sur l’importance de ces zones pour offrir aux entreprises des conditions optimales pour exercer leurs activités. Les ZES, telles que celle de Maluku, bénéficient d’une quasi-exonération fiscale pour attirer les investissements et favoriser la croissance industrielle.
Pour sa part, Louis Watum Kabamba a exprimé sa satisfaction quant aux discussions tenues. Il a soutenu l’examen d’un certains dossiers concernant l’industrialisation de la RDC.
« C’était une séance de travail assez technique. Nous devions examiner un certain nombre de dossiers concernant l’industrialisation de notre pays. La relance de nos fleurons industriels est essentielle pour créer des emplois et redonner espoir à nos populations, notamment dans les provinces orientales comme la Tshopo, le Bas-Uélé et le Haut-Uélé» a-t-il déclaré.
Le Ministre des Finances a affirmé sa forte collaboration avec le Ministère de l’Industrie. Les deux responsables se sont engagés à coopérer pour le financement et la protection sociale des industries, ainsi que pour le développement des Zones Économiques Spéciales (ZES).
La tenue de cette réunion constitue une avancée décisive dans le processus de relance des entreprises industrielles en RDC, une initiative cruciale pour stimuler l’économie nationale et améliorer le bien-être des citoyens.