Dans le cadre d’appui aux victimes de la traite des personnes, les Etats-Unis, à travers son Agence pour le développement international (USAID) ont lancé un nouveau projet intitulé «Action pour réduire et répondre à l’exploitation et à la traite (ARRETE)». Ce projet de cinq ans vise à renforcer la coordination entre les institutions clés pour lutter contre la traite des personnes en République démocratique du Congo.
À en croire Ely Thelot, conseiller technique principal en matière de lutte contre la traite des personnes qui passe en revue le contour du projet, précise que ce projet de USAID ARRETE est structuré autour de quatre piliers parmi lesquels, on dénombre: la prévention, la protection, la poursuite des trafiquants, ainsi que des partenaires.
« Il est prévu de faire un ensemble d’actions qui permettent de sensibiliser la population comme je l’ai dit tantôt. La protection, lorsqu’il y a une victime, la première chose à faire, c’est de protéger la victime. Et pour la protéger, il faut commencer par l’identifier et ensuite on va assurer la prise en charge. En troisième lieu, c’est la poursuite des trafiquants. Dans le cadre de ce projet, ce qui est prévu, c’est qu’on va travailler avec les acteurs judiciaires pour renforcer leurs capacités. En dernier lieu, le projet est structuré autour des partenaires, aucun acteur ne peut combattre la traite des personnes tout seul», a-t-il expliqué.
Ce projet sera mis en œuvre par l’Initiative pour l’État de droit de l’Association du Barreau Américain en étroite collaboration avec Heartland Alliance International et de la Dynamique des Femmes Juristes. Il sera opérationnel dans quatre provinces notamment la province de Kinshasa, la province du Nord-Kivu et les deux autres provinces restent à identifier.
Par ce projet, USAID attend mettra l’accent sur la reconnaissance et la réponse aux besoins spécifiques, aux intérêts et aux vulnérabilités des communautés marginalisées en RDC. Il vise également à placer l’égalité des sexes et l’inclusion sociale au centre de son approche.
La République Démocratique du Congo s’est dotée depuis décembre 2022 de la loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais en matière de prévention et de la répression de la traite des personnes. Ce texte a été présenté et défendu devant le parlement par Albert Fabrice Puela, ministre des Droits Humains au sein du gouvernement Sama Lukonde I.
Ce texte de loi prend en compte les spécificités relatives à la répression et la punition de la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants. Il tient également compte des spécificités telles que contenues dans les dispositions et engagements internationaux ratifiés par la RDC, notamment la criminalité transnationale organisée, le travail forcé ou obligatoire, les pires formes de travail des enfants, l’abolition de l’esclavage, et toutes les formes de discrimination raciale.