En République démocratique du Congo, plus de 750 patients souffrants de l’épidémie Mpox sont déjà pris en charge dans différentes structures de santé soutenues par MSF RDC au Nord-Kivu, Sud-Kivu, en Équateur et au Sud-Ubangi en appui au ministère de la Santé Publique, apprend POLITICO.CD aux Médecins sans frontières (MSF).
En plus, les équipes des médecins sans frontières sensibilisent les communautés, notamment les personnes déplacées dans les sites de déplacés autour de Goma où des cas de la maladie sont notifiés.
À ce sujet, MSF a recensé plus de 12300 cas notifiés dans 23 sur 26 provinces de janvier à mi-juillet 2024. D’après MSF, cette épidémie Mpox se répand de façon exponentielle depuis début 2024 en RDC.
«Un autre motif d’inquiétude est que la maladie a été enregistrée dans les camps de déplacés autour de Goma, au Nord-Kivu, où l’extrême densité de la population rend la situation très critique. Les risques d’explosion sont réels vu les énormes mouvements de la population dans et en dehors de la RDC», s’inquiète le Dr Louis Albert Massing, Coordinateur médical de MSF en RDC.
Face à cette situation, MSF a lancé des interventions d’urgence. Cette association internationale des médecins dit avoir investi aussi dans le contrôle et la prévention de la maladie.
Quid sur les vaccins contre Mpox
À en croire MSF, la RDC a validé deux vaccins et essaie de s’approvisionner mais à ce stade, il n’y a pas encore de vaccins disponibles.
Des négociations sont en cours avec certains pays, des zones prioritaires sont en train d’être établies.
«Et nous espérons que les choses se débloqueront vite et qu’une quantité suffisante de vaccins sera effectivement fournie au pays pour pouvoir agir dans les principaux foyers épidémiques», a indiqué MSF RDC.
Qu’est-ce que la Mpox et quel risque pose-t-elle ?
Selon les explications de MSF, la Mpox est une maladie causée par le virus de la variole simienne (monkeypox). Celui-ci se transmet par des contacts étroits entre individus ou avec des animaux infectés.
Elle est endémique en Afrique centrale (souche I) et de l’Ouest (souche II) depuis les années 1970 et a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des dizaines de milliers de cas liés à la variante ouest-africaine recensés dans plus 110 pays.
Concrètement, la Mpox entraîne notamment des éruptions cutanées, des lésions et des douleurs qui nécessitent une prise en charge dite «de soutien», destinée à gérer au mieux ces symptômes et éviter d’autres complications. La plupart des patients pris en charge guérissent en moins d’un mois, mais elle peut s’avérer fatale faute de soins.
En RDC, où le taux de mortalité de la souche est nettement plus élevé que celle d’Afrique de l’Ouest, plus 479 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’année. A titre de comparaison, l’OMS estime que la Mpox a coûté la vie à 89 personnes dans le monde sur toute l’année 2022.