Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a rendu dans la nuit de jeudi à vendredi son verdict dans l’affaire du déguerpissement de l’immeuble Kamul et de l’attaque de la résidence de Joseph Kabila survenue début août.
Le leader de la Force du Progrès de Ngaliema, Ngandu Wa Ngandu Kennedy alias « Anti-balle » et environ quinzaine de ses «Ba Ike » (Ndlr : membres de son groupe », ont été condamnés à la peine capitale pour association de malfaiteurs et tentative de meurtre.
« Le tribunal a acquitté 55 personnes. C’est une grande victoire pour la défense. Et nous pensons interjeter appel pour faire valoir leurs droits au degré d’appel. Nous nous battrons pour obtenir l’acquittement de Anti balle avec les autres qui sont condamnés à la peine capitale », a affirmé Me Sylvain Mutombo, avocat des prévenus.
D’autres individus liés à cette affaire ont quant à eux été condamnés à des peines de prison allant de 3 à 10 ans, assorties d’amendes, compte tenu de circonstances atténuantes comme leur jeune âge et l’absence d’antécédents.
Le tribunal a ordonné l’arrestation immédiate des condamnés à des peines privatives de liberté. Il a également condamné l’ensemble des prévenus, à l’exception de ceux acquittés, à verser d’importantes sommes à titre de dommages et intérêts aux victimes.
Seul le propriétaire de l’immeuble Kamul a été acquitté. Le bâtonnier Laurent Kalengi a pour sa part écopé de 2 ans de prison pour destruction de biens.
Cette affaire avait fait grand bruit à Kinshasa après le déguerpissement musclé des habitants de Kamul et l’attaque de la résidence de l’ancien président Kabila par des individus se réclamant de la Force du Progrès — une structure du parti politique au pouvoir, UDPS.