Une crise humanitaire déplorable est observée dans le territoire de Lubero, à la suite de l’afflux des déplacés dans cette partie située dans la province du Nord-Kivu.
D’après nos sources depuis deux mois, ces déplacés sont dépourvus de toute assistance humanitaire de la part du gouvernement que des organismes humanitaires œuvrant dans la zone. Venus de Rutshuru, Lubero Sud et Ouest, soit dans le secteur de Bapere et une partie de Baswagha, ces déplacés vivent pour la plupart dans des ménages. L’on dénombre au-moins 1500 ménages. Ces personnes n’ont pas à manger, moins encore à quoi se vêtir. Cette situation les expose à la mendicité, selon nos sources sur place.
« Ils n’ont pas de logis décent, ils n’ont pas même à manger et sont privés des soins », a dit un acteur de la société civile locale.
Les organismes humanitaires sont empêchés d’apporter leur assistance humanitaire par les groupes armés et les jeunes hostiles à leur présence dans la zone.
« Ils n’ont pas accès dans la zone pour assister ces déplacés », a révélé une autre source locale, précisant que ces organisations humanitaires ont peur de voir leur convoi attaqué.
Une situation qui fait suite à l’incendie des véhicules de l’organisation Tear-fund, à la sortie de Lubero et l’entrée de la ville de Butembo. Cette situation est à la base d’un phénomène humanitaire déplorable dans la zone. Plusieurs morts ont déjà été enregistrés parmi les déplacés de guerre faute de la disette ou des soins médicaux. Cette situation affecte beaucoup plus les enfants et les femmes.
Consécutivement à cette situation, le gouvernement est appelée à restaurer l’autorité de l’État afin de permettre l’accès de ces organisations dans la zone pour assister ces déplacés de guerre qui traversent des difficultés énormes.
Azarias Mokonzi