Le regroupement politique Alliance des Forces Démocratiques pour le Congo (AFDC-A) ne digère pas la répartition des postes dans l’Union sacrée, deux mois après la sortie du gouvernement Judith Suminwa, pour ce faire, huit (8) fédérations de Kinshasa et celles des provinces appellent à un congrès extraordinaire pour clarifier de l’appartenance de l’AFDC-A à l’Union sacrée de la Nation.
Dans une déclaration exprimée ce jeudi 29 août sur les ondes de Top Congo, ces différents présidents de fédérations de l’ AFDC-A, parti cher à Modeste Bahati, affirment n’avoir pas été récompensés au prorata de son poids politique au sein du gouvernement Judith Suminwa.
Dans cette perspective, ils appellent le Présidium de l’union sacrée de la nation de bien vouloir réparer ce qu’elles qualifient « l’injustice » dont est «victime » leur formation politique.
« Eu égard au respect aux résultats obtenus après élections de 2023 et toutes les consultations auprès de l’informateur et même de la Première ministre, il en était sorti qu’il fallait disposer de dix députés nationaux pour occuper un ministère », note cette déclaration rendue publique par les présidents des huit fédérations de l’AFDC-A/Kinshasa.
L’AFDC-A compte 40 députés nationaux, 13 sénateurs, 77 députés provinciaux et 94 conseillers communaux. Au regard de ces chiffres, les fédérations appellent le directoire du parti à organiser un congrès extraordinaire pour clarifier la position actuelle et réévaluer le partenariat du parti au sein de cette coalition majoritaire à l’Assemblée nationale à savoir l’union sacrée de la nation, famille politique qui a accompagné Félix Tshisekedi lors des élections générales de décembre 2023.
« L’AFDC-A ayant gagné 13 sièges de sénateurs, 40 députés nationaux, 77 provinciaux et 94 conseillers communaux, ceci la place comme la deuxième force politique après l’UDPS et sa mosaïque. Par voie de conséquence politique et juridique, l’AFDC-A devrait en toute équité aligner au moins 4 ministères consistants au lieu de 2 ministères dépouillés de l’essentiel sans explication et sans la moindre considération », se plaignent-ils.
Après la publication du gouvernement Suminwa, le Présidium de l’union sacrée de la nation assiste aux frustrations et aux mécontentements de la part des responsables des partis regroupements politiques, membres de cette méga plateforme politique. Certains élus nationaux et formations politiques continuent à dénoncer le manque d’équilibre dans la composition de la nouvelle équipe gouvernementale.
Silas MUNGINDA