L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en République démocratique du Congo (RDC), Nicolas Berlanga Martinez, a effectué sa cinquième visite officielle à Goma depuis sa prise de fonction en avril 2023.
Lors de cette visite le 2 septembre 2024, il a rencontré le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Peter Cirimwami, pour discuter de la crise sécuritaire persistante dans l’Est du pays.
Au cours de cette rencontre, l’ambassadeur Berlanga Martinez a tenu à souligner que la solution à la crise dans l’Est de la RDC doit émaner principalement du peuple congolais et de ses dirigeants. « Ce n’est pas l’Union européenne qui a la clé de la solution au conflit. La clé est dans les mains de vous les Congolais, des autorités congolaises, et évidemment au niveau régional d’autres autorités », a-t-il déclaré.
Tout en rappelant le rôle de facilitateur joué par l’UE dans les précédents accords de paix, le diplomate européen a insisté sur l’importance de l’appropriation locale et régionale dans la résolution du conflit. Cette déclaration intervient dans un contexte où la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC reste préoccupante, malgré les efforts déployés au niveau national et international.
L’ambassadeur a néanmoins réaffirmé l’engagement continu de l’UE envers la RDC. Il a souligné l’aide substantielle apportée par l’Union européenne, notamment un investissement annuel de plus de 100 millions d’euros dans la province du Nord-Kivu, principalement destiné à soutenir les populations déplacées.
Cependant, Berlanga Martinez a reconnu les limites de cette assistance face à l’ampleur du problème. « Je peux comprendre qu’il y ait un certain sentiment d’impuissance émergée à cause de la durée de ce conflit et des difficultés »,a-t-il admis, tout en assurant que l’UE maintient son engagement de longue date envers la RDC.
La situation dans l’Est de la RDC est alarmante et l’ONU évoque même le risque d’embrasement régional. Les tensions entre la RDC et le Rwanda non seulement persistent, mais elles se sont également exacerbées avec les affrontements répétés entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ce qui est à la cause des déplacements massifs des milliers des Congolais vivant dans cette région.
Ézéchiel TM