Deux jours après l’incident de l’évasion des prisonniers, Martin Fayulu, le président du parti politique Ecidé, a plaidé pour la libération des acteurs politiques de la République démocratique du Congo se trouvant dans la prison centrale de Makala.
« Étant donné la dégradation dangereuse des conditions de vie des détenus, il est impératif que les acteurs politiques incarcérés, tels que Jean-Marc Kabund et Mike Mukebayi, soient immédiatement libérés, ou à tout le moins, assignés à résidence sous protection policière pour garantir leur intégrité physique », a tweeté ce mercredi l’opposant congolais.
Le gouvernement congolais a dressé un bilan provisoire faisant état de 129 morts à la suite de la tentative d’évasion à la prison de Makala dans le centre de la ville de Kinshasa. Ce bilan est livré à la suite d’une réunion de crise avec les responsables des services de défense et de sécurité, animée par le ministre de l’Intérieur.
« Le bilan provisoire sur le plan humain est de 129 morts, dont 24 par balles après sommation, les autres victimes étant décédées par bousculade ou étouffement. On dénombre également 59 blessés pris en charge par le Gouvernement, ainsi que quelques cas de femmes violées. La commission mise en place pour les enquêtes a identifié 59 blessés actuellement pris en charge par le Gouvernement pour des soins appropriés», a déclaré le vice-premier ministre, ministre de la sécurité intérieure, décentralisation et affaires coutumières, Jacquemain Shabani.
Martin Fayulu n’est pas resté indifférent face à cette situation qui a déstabilisé la population de la commune de Makala, Selembao, Ngiri-Ngiri et Bandalungwa. Il a encouragé l’État congolais à traquer les responsables directs de ce drame responsable de la désolation de plusieurs familles vivant aux alentours de cette prison.
« Je présente mes condoléances les plus attristées aux familles qui ont perdu leurs proches suite à la tuerie de la prison de Makala. Je tiens à rappeler que l’État a l’obligation de protéger la vie de tous ses citoyens, y compris ceux privés de liberté », a-t-il émis.
Des coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures le lundi 2 septembre dans la prison centrale de Makala. Des détenus ont tenté de quitter leurs cellules. Et les forces de l’ordre ont fait usage d’armes à feu pour étouffer cette tentative. Sur le plan matériel, le bâtiment administratif, du greffe, de l’infirmerie et de dépôts des vivres ont été incendiés. Le gouvernement a indiqué avoir repris le contrôle de la situation. Le VPM de l’intérieur a promis de poursuivre et de boucler dans le meilleur délai ses enquêtes.
Persi M