La République Démocratique du Congo est de nouveau secouée par un drame survenu à l’aube de ce mardi 10 septembre, aux premières heures de la journée. Gires Manzanza, membre actif et résistant du parti politique de Martin Fayulu, a été abattu devant le siège national de l’ECiDé, situé sur le boulevard Triomphal, dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa.
Le meurtre s’est produit à 3 heures du matin, lorsque, selon les témoignages recueillis, un policier a froidement ouvert le feu sur le militant, provoquant ainsi une vive réaction au sein de la classe politique et de l’opinion publique. «Profondément choqué», Martin Fayulu, figure de l’opposition congolaise, a réagi avec fermeté sur son compte X (anciennement Twitter), exprimant sa «profonde indignation, mêlée de tristesse et de colère» face à cet acte qu’il qualifie de «crime odieux» et de «violation flagrante de la dignité humaine».
Dans sa déclaration, Fayulu a exigé que le policier responsable soit immédiatement déféré devant la justice, appelant à une «sanction sans complaisance» en vertu de la loi. Il a également réclamé une enquête approfondie pour comprendre les raisons pour lesquelles les membres de son parti semblent être spécifiquement ciblés par les forces de l’ordre.
«Cet acte abject est une offense à la justice et un crime odieux dirigé contre la dignité humaine, qui ne saurait rester impuni», a-t-il affirmé tout en exhortant les autorités judiciaires à faire toute la lumière sur cette affaire.
Cet incident intervient dans un contexte déjà tendu à Kinshasa, où les relations entre les forces de l’ordre et certains groupes politiques de l’opposition sont souvent marquées par des tensions.
Le parti de Fayulu a d’ores et déjà annoncé qu’il suivra de près l’évolution de l’enquête, tout en réitérant son engagement à lutter contre toute forme de répression politique.
Gilbert NM