Les leaders politiques de l’opposition congolaise montent au créneau face à ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire du régime en place, exigeant la libération immédiate de Seth Kikuni, un opposant récemment arrêté. Dans une tribune signée par de grandes figures politiques, telles que Martin Fayulu, Olivier Kamitatu Claudel André Lubaya…, ainsi que plusieurs activistes et militants des droits humains, ces voix dénoncent la répression croissante orchestrée par le président Félix Tshisekedi. Les arrestations arbitraires et les tueries de résistants, dont le récent meurtre de Gires Manzanza, résistant de l’ECIDÉ, sont pointées du doigt comme preuves d’une «dictature en marche.»
D’après l’opposition politique, Seth Kikuni, emprisonné en secret et privé de ses droits fondamentaux, devient ainsi un symbole de la lutte pour la liberté. Les signataires de cette tribune dénoncent non seulement sa détention, mais aussi l’interdiction qui lui est faite de recevoir la visite de sa famille ou de ses avocats.
Les opposants politiques ont dénoncé également l’assassinat de Gires Manzanza, tué par la police congolaise le 10 septembre 2024 à 3 heures du matin, comme le confirme ce document, lors d’un raid au siège de l’ECIDÉ. Selon les signataires de cette tribune, cette attaque violente est perçue comme une tentative manifeste d’étouffer les voix dissidentes, et les responsables de cet acte sont appelés à répondre de leurs actes devant la justice.
La tribune appelle également à une action concertée des organisations nationales et internationales de défense des droits humains, dont la passivité face à la montée de la répression est décriée. Les signataires lancent un appel pressant à l’Union africaine, à la SADC, à l’Union européenne, ainsi qu’aux puissances occidentales telles que les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne, pour qu’elles agissent fermement et sans équivoque contre la répression politique en RDC.
Ils concluent que la liberté n’a pas de prix, et qu’ils sont prêts à tout pour défendre les principes démocratiques. Ils appellent au respect strict de la Constitution, des droits humains, et à la liberté d’expression, soulignant que l’arbitraire ne saurait devenir la norme dans une République digne de ce nom.
La libération de Seth Kikuni et la justice pour Gires Manzanza s’inscrivent désormais en tête des revendications des opposants politiques, qui espèrent voir la communauté internationale se mobiliser pour empêcher ce qu’ils qualifient de spirale répressive au Congo-Kinshasa.
Gilbert NM