La chambre du conseil du Tribunal de Paix de Kinshasa/Gombe a rendu sa décision ce matin, rejetant une nouvelle fois la demande de mise en liberté provisoire de l’opposant politique et chef d’entreprise, Seth Kikuni.
Ce dernier avait sollicité une libération sous caution, invoquant son état de santé critique, son statut de personnalité publique et l’absence d’indices sérieux prouvant sa culpabilité. Lui qui avait déjà été placé en détention préventive pour une durée initiale de trois jours, voit cette mesure prolongée de quinze jours à la demande du parquet général.
Son avocat, Me Ramazani Shabani Nuur, a dénoncé cette décision, alléguant que les raisons avancées par la chambre du conseil – selon lesquelles son client pourrait changer d’adresse et se soustraire à la justice – sont infondées. L’avocat rappelle que la résidence de Kikuni est bien connue et que son profil public et familial diminue toute crainte de fuite.
L’état de santé de l’accusé, qui aurait subi une intervention chirurgicale avant son arrestation, s’est dégradé au point qu’il nécessite des soins médicaux urgents, selon ses proches. De plus, il dénonce les conditions de sa détention au sein de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), où il affirme être privé d’accès à sa famille et à ses avocats, une violation grave de ses droits fondamentaux.
Seth Kikuni, ancien candidat à la présidentielle de 2018, considère sa détention comme une persécution politique orchestrée pour faire taire son opposition aux actions gouvernementales.
Bien que sa demande de libération ait été rejetée, M. Kikuni a décidé de faire appel de cette décision et se réserve le droit de poursuivre ses tortionnaires tant sur le plan national qu’international. Il reste déterminé à user de toutes les voies légales disponibles pour faire entendre sa voix et obtenir justice.
Gilbert NM