Dans le cadre de son projet de renforcement d’accès aux soins pour les personnes en situation de handicap dans la ville de Kinshasa, Médecins sans frontières (MSF) a déployé jeudi 26 septembre ses équipes de promoteurs de santé afin de sensibiliser les élèves sourds du village Bondeko sur l’importance d’observer les gestes et le comportement à adopter pour éviter les nouvelles contaminations et la stigmatisation des personnes atteintes de la mpox.
MSF constate que les personnes en situation de handicap dont les sourds sont les plus souvent mises de côté en temps d’épidémie suite aux difficultés de communication avec leur communauté.
Ce projet de renforcement, fait savoir l’ONG dans un communiqué consulté par POLITICO.CD, cible notamment les handicapés physiques, les malvoyants, les malentendants, les albinos, les personnes de petite taille ou encore celles touchées par un handicap mental, psychique ou souffrant d’autisme, sourds et malentendant.
Renforcement d’accès aux soins
En plus de la prise en charge médicale, MSF travaille avec un réseau de plusieurs dizaines de relais communautaires parmi lesquels les personnes en situation de handicap, notamment dans la zone de santé de Budjala, province du Sud-Ubangi.
Cette sensibilisation contre l’épidémie de mpox rentre dans le cadre du projet de renforcement d’accès aux soins pour Ies personnes en situation de handicap, mais aussi de la célébration de la semaine de langue des signes qui est célébrée du 22 au 28 septembre.
Cette initiative, pour MSF, permet de sensibiliser les élèves sourds afin qu’ils comprennent l’importance d’observer les gestes et le comportement à adopter pour éviter les nouvelles contaminations et la stigmatisation des personnes atteintes de la variole de singe.
« Face à la résurgence de l’épidémie de mpox à Kinshasa, nous avons mobilisé nos équipes de promoteurs de santé pour sensibiliser les personnes en situation de handicap notamment les sourds sur l’importance d’observer les gestes et le comportement à adopter pour éviter les nouvelles contaminations et la stigmatisation des personnes atteintes de la mpox », lit-on dans ce communiqué.
En termes des symptômes, les principaux signes de la maladie de mpox sont la fièvre, les maux de tête, l’apparition généralisée des boutons couvrant le visage, les paumes de mains et les dessous de pieds, la fatigue généralisée, le gonflement de ganglions.
Pour casser la chaîne de transmission de la mpox, MSF a fait savoir qu’il faudrait se laver régulièrement, éviter tout contact étroit non protégé avec les personnes contaminées, éviter de manipuler ou consommer les animaux malades ou trouvés morts, mais aussi éviter d’utiliser les objets personnels d’une personne atteinte.
L’ONG humanitaire a énuméré les caractéristiques des comportements à adopter pour éviter la stigmatisation des personnes contaminées. Il s’agit précisément d’éviter de rejeter ou abandonner les personnes atteintes de la mpox, éviter l’automédication moderne ou traditionnelle, car elle n’est pas efficace pour guérir la maladie.
Depuis janvier 2023, Médecins Sans Frontières (MSF), en collaboration avec le ministère de santé et le ministère des personnes vivant avec handicap, a lancé un projet de renforcement d’accès aux soins pour les personnes en situation de handicap dans la ville de Kinshasa.
Les équipes de MSF ont mis en place deux cliniques mobiles et appuient deux structures de santé (centre hospitalier Vijana et centre hospitalier pour aveugle de Mont Ngafula). Plus de 7 156 patients en situation de handicap ont été pris en charge.
Gloire MALUMBA