Au Congo, très grand pays à en croire Yves Kisombe, le premier à éprouver cette réalité ne fut cependant pas Patrice Emery Lumumba. Au contraire, bien avant lui, une bande de potes, guerriers Tetela, que la République toute entière jettera dans les oubliettes au profit du Ndombolo, a bel et bien tenté de se révolter contre la chicotte coloniale. A la différence de celle administrée aux Brazzavillois le week-end dernier par nos Léopards, celle-ci était exterminatrice contre les autochtones, et arrachait parfois des mains, des bras… et même de jambes. La seule méthode pour la stopper était de respecter de quota de cueillette du caoutchouc.
Alors, prenez le verbe de Lambert Mende, la coiffure de Joseph Olenghankoy, ajoutez un peu du zèle de Patrice Emery Lumumba, combinez ceux-ci par une vague d’exécutions parfois sommaires de certains de leurs chefs coutumiers, vous obtenez – cfr. Kamwuina Nsapu- un soulèvement contre l’autorité coloniale entre 1897 et 1898. Malheureusement, comme le prophétisait le proverbe Sénégalais, le Colon finit toujours par l’emporter. De cet épisode, seule la phrase : « la révolte des Batetela de Shinkakasa le 17 avril 1900« , marquera Wikipedia.
Soixante ans après, il ne fallait pas espérer mieux. Même lorsqu’ils ont semblé perdre, les belges, pour une fois qu’ils estimés forts, arrivaient toujours à retourner la situation. Contre Lumumba, ils s’allièrent aux américains, pour sortir des cuisses du leader congolais soit le tiroir-caisse Moïse Tshombe, à ne pas confondre avec Katumbi ; soit Joseph-Désiré Mobutu, himself. Les indépendantistes comme Kasa-vubu ou même Simon Kimbangu, bien avant, finiront lessivés.
Contre Léopard, Roi du Zaïre, Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, le duel fut pourtant intense. C’est en pleine fièvre de la chute prochaine du mur de Berlin, synonyme de l’épilogue d’une gentillesse complice de l’occident envers Mobutu, que Nimi, Kamanda et Binga prennent d’assaut la Belgique en 1988, pour y affronter « l’opposition publique » des « Noko ».
Ce fut-là, l’un des points culminants de la relation complexe, difficile et très tendue, comme un mariage, entre Mobutu et la Belgique. « Nous sommes venus en Belgique pour un grand débat public pour faire taire les rêveurs et les falsificateurs« , entonnaient-ils, sans froid aux yeux, au point de rappeler un certain Lambert… complétez!
Les génies zaïrois étaleront leur connaissance sur la télévision belge, en direct, défendant becs et ongles le fameux discours dénonciateur du Maréchal contre l’occident, depuis la tribune de l’ONU en 1973.
De ces affrontements récurrents, surtout dans les années 1990, Mobutu ne tiendra pas longtemps. Si le régime des sanctions et des dénonciations n’a pas suffi pour le faire partir, l’option armée est venue mettre un terme à la dualité. Affaibli par ces télescopages des compatriotes de Samy Badibanga, le Léopard ne tiendra pas contre les armes rwandaises de Mzee Laurent-Désiré Kabila.
Vingt ans après le départ de la toque tachetée, un autre président du Congo est de nouveau aux prises avec les colons. Et pourtant, Joseph Kabila, le petit Mobutu dit-on, aura tout tenté pour s’éviter cette collision. Tirant les leçons du passé. Pris à main dès le départ par l’inoubliable Louis Michel, le président a tenu face à Karel gueule de Gucht et ses critiques dignes d’insultes. Mais, comme toutes les histoires désamours, rien n’est toujours aussi rectiligne. Le roi de Kingakati doit à présent affronter celui de la Belgique, un certain Didier Reynders, une vieille copine qui a décidé de tourner, de nouveau, sa jupe pour un prétendant plus beau-gosse, à la main bancaire desserrée.
Néanmoins, au regard de ce qui précède, il sied de rejoindre ma titraille: jamais qui que ce soit n’a remporté une victoire définitive contre les Noko au Congo. Même avec le soutien du Peuple, Lumumba a vu Mobutu sortir de la canne du Roi Bodouin et le poignarder de face. En ce jour, alors que tout le pays rumine, rouspète…. et espère enfin tenter l’expérience de l’alternance à la tête du pays, une énième guerre d’entêtement face à un ennemi aussi invincible, qui plus est à titre personnel, loin de la défense des populations congolaises qui n’en ont que faire de la survie d’un regime jadis aimé, n’est-elle pas perdue d’avance? Sauf si, évidemment, tous font alors semblant: tout aurait donc un sens, comme cette partie de Poker intermibale au Congo.
Litsani Choukran,
Le Fondé.
9 commentaires
La raison et la logique ne peuvent rien contre l’entêtement et la sottise
d’un pogné d’incivique qui pense pouvoir prendre le peuple en otage pour la perénité d’un ancien chauffeur de taxi
a luta continua e a vitória é certa, le peuple vaincra. Ingeta
Sacré litsani!!! Keep it up guy!!! we are getting there…
je m’étonne d’un homme ignorant et orgueilleux,un renard qui est entré dans un clôt par un petit trou mais c’est engraissé alors plus moyen de sortir par le petit trou c’est ainsi que le propriétaire est venu l’abattre. IL n’a q’une solution présentement de se mettre de côté pour qu’on puisse trouver une personne consensuelle comme en HAITI qui pourra conduire rien que les élections. Sinon il méritera le sort du président soudanais EL BACHIR.
En Bachir est toujours là si je le trompe, et le retard n’est pas le plus idiot ou le plus ignorant de la classe. La preuve ? Ça dure depuis 16 ans. Alors réveillez-vous
merci bcp de m avoir raflechir le mémoire
Le Congolais N’a Pas Le Droit De Naître Libre, Il Ne Peut Cependant Pas S’elir Un Petit Dirigeant. Pour Quoi La Belgique S’affronte A J Kabila Qu’elle A Intronisé Contre La Volonté Du Peuple Congolais, Se Fait-elle Une Amie De Ce Peuple,
Vraiment même nos Noko, tout ça voilà les peuples qui souffrent plus!!!! qui va nous aider pour chasser ce tetu monsieur qui continue de se craponner avec des mercennaires étrangers, franchement ce pouvoir tue les peuples dans plusieurs manières, qu’on peut citer, balle, poison et autres,, vrmnt…
Personne ne nous aidera à part nous même le peuple Congolais. C’est notre responsabilité a nous de nous libérer de ce système qui nous exploite depuis 1885 personne ne viendra le faire à notre place la preuve nous avions cru en 1997 que le Rwanda était venu nous libérer au finale on a eu 6 millions de morts de leur part
La fin de ct royaume de Kingakati est imminente, malgré la tuerie, la politique de terre brûlé que le roi kabila a choisi le royaume tombera comme un château des cartes