Les représentants des partis politiques de l’opposition ont fait une déclaration ce mercredi 20 novembre au siège nationale de la CENCO à Kinshasa, pour faire le point sur la situation socio-politique de l’heure. Cette frange de la classe politique congolaise a critiqué la gestion du président Félix Tshisekedi. Elle a appelé ce dernier à s’investir davantage dans l’amélioration des conditions sociales de la population congolaise.
Lisant ladite déclaration, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire général du PPRD a souligné qu’aucune disposition de la Constitution ne faisait obstacle à l’engagement du chef de l’État en faveur d’une rémunération décente pour les militaires, policiers, enseignants, médecins et autres fonctionnaires. « Le peuple congolais mérite des conditions de vie dignes, notamment un accès à l’eau potable, à l’électricité et à des soins de santé de qualité, ainsi qu’une stabilisation du taux de change », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes.
Ces partis de l’opposition ont également fustigé l’état des infrastructures routières, rappellant la nécessité de construire et de réhabiliter des routes, mais aussi de réguler la circulation pour contenir les embouteillages croissants dans la capitale. « Kinshasa devient invivable à cause de l’anarchie dans la circulation routière. Cela nécessite une action immédiate ».
Questions sécuritaires et occupation de Bunagana
Sur le volet sécuritaire, l’opposition congolaise a critiqué l’inaction de l’Exécutif face à la situation dans l’Est du pays. Elle a dénoncé l’occupation prolongée de la ville stratégique de Bunagana et de plusieurs localités par le groupe armé M23. « L’État doit montrer sa force et récupérer ces territoires occupés. La guerre dans l’Est et l’insécurité généralisée doivent cesser ».
Un appel à une gouvernance responsable
En définitive, les opposants congolais ont exhorté le président Félix Tshisekedi à prendre ses responsabilités et à placer les intérêts des congolais au centre de ses priorités. « Ce pays a besoin d’un leadership engagé, capable de résoudre les problèmes sociaux, économiques et sécuritaires qui minent le quotidien des citoyens» ont-ils fait remarquer dans leur déclaration.
Cette déclaration de l’opposition intervient dans un contexte politique tendu, marqué par un débat houleux sur la révision ou le changement de la constitution. Un projet porté par le Président de la République, face à quoi l’opposition est farouchement vent debout.
Gilbert NM