Au nom du ministre de la Pêche et Élevage, Jean-Pierre Tshimanga Buana, la Secrétaire générale, Pascaline Mbangu a ouvert, ce lundi 9 décembre, la 13ème réunion ordinaire du Comité de gestion de l’Autorité du Lac Tanganyika (ALT) qui, d’après elle, ne doit pas être considérée comme un exercice de routine plutôt doit donner lieu à des réflexions approfondies.
Dans son speech, elle a fait savoir que cette réunion intervient après la surveillance, où même la persistants des problèmes qui se posent dans le Lac Tanganyika et son bassin. De ce fait, elle a dénoncé la pratique de la pêche «illicite, non réglementée et non déclarée» qui, selon elle, est devenue un refrain en dépit des recommandations qui ont déjà été formulées pour y mettre un terme.
Toutefois, elle a laissé entendre que la RDC se réjouisse de l’existence d’une charte dont les clauses garantissent la pêche responsable.
«Dans un passé récent, le Lac Tanganyika a connu une montée spectaculaire du niveau d’eau et des dégâts énormes ont été enregistrés. Certes, les résolutions issues de la troisième session extraordinaire de la conférence des ministres de l’Autorité du Lac Tanganyika ont calmé les esprits hantés par ce phénomène calamiteux», a-t-elle fait remarquer.
Face cette situation, elle a salué les efforts des partenaires techniques et financiers qui s’investissent dans l’atténuation des effets de ces défis sur la gestion durable du lac Tanganyika.
«L’occasion vous est donnée pour approfondir vos réflexions au cours de votre treizième réunion du comité de gestion de l’Autorité du Lac Tanganyika et faire ressortir des actions emblématiques pour l’essor de l’économie bleue. Il s’agit là d’un impératif auquel les quatre États contractants de la Convention sur la Gestion durable du Lac Tanganyika doivent s’accrocher», a-t-elle déclaré.
De son côté, Sylvain Tusanga, directeur exécutif de l’ALT a noté une année 2024 riche en initiatives, notamment la clôture de projets majeurs et l’approbation de financements significatifs pour des projets futurs.
Il s’agit entre autres: la clôture du projet LATAWAMA en janvier 2024 et du projet LATAFIMA en juin 2024 ; l’approbation de financement du projet TAKIWAMA par l’Union européenne pour une subvention de 31 millions d’euros, avec un financement additionnel de 800 000 euros par les Pays-Bas et de 2 millions d’euros par la Wallonie-Bruxelles ; le renouvellement du mémorandum de collaboration avec TNC et l’obtention d’une subvention de 255 000 USD pour la mise en œuvre de certaines activités prioritaires ; la préparation, avec l’appui de la Facilité Africaine de l’Eau et de la Banque Africaine de Développement, du document du projet dénommé « programme de développement intégré du lac Tanganyika et d’adaptation au changement climatique », ainsi que du projet d’appui au programme de développement régional intégré du lac Tanganyika (PRODAP). Une subvention de 830 USD est prévue pour la préparation de ces projets ; la signature, en date du 1ᵉʳ novembre 2024, du mémorandum d’entente entre UNOPS et PNUE pour la mise en œuvre du projet de biodiversité, de gestion durable des terres et d’amélioration de la sécurité de l’eau dans le bassin du lac Tanganyika, avec une subvention de 14 590 000 USD du FEM.
Aussi, il a salué la RDC pour avoir respecté ses engagements financiers, encourageant les autres États membres à faire de même. Il a mis en lumière que l’année 2025 sera dédiée à la mise en œuvre de projets ayant un impact visible sur les conditions de vie des communautés du bassin du lac Tanganyika.
L’Autorité du Lac Tanganyika (ALT) est une organisation régionale intergouvernementale créée par les quatre pays riverains, à savoir le Burundi, la République Démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie, afin de garantir la gestion durable des ressources du lac