Le Journaliste Mike Mukebayi a été interpellé puis relâché ce mardi 19 avril 2016 au Tribunal de Grande Instance de la Gombe. C’était suite à une plainte d’Eugène Diomi Ndongala contre le journal C-News. On se rappelle que le 12 mars 2016, C-News avait écrit sur son site internet que Diomi Ndongala venait de commettre, dans sa cellule, un viol sur une mineure de 17 ans.
Remis en liberté Mike Mukebayi s’est confié à Politico.cd
« Les agents sont venus chez moi avec un mandat d’emmener. Je n’avais jamais reçu le moindre mandat de comparution. C’est étonnant qu’ils viennent directement avec un mandat d’emmener. Ils m’ont emmené au Tribunal de Grande instance. J’ai comparu devant un inspecteur. J’évoquais la loi, mais ils n’avaient pas la loi. Ils insistaient. Je leur ai dit que je suis fondateur du site, donc je ne suis pas pénalement responsable. Finalement, j’ai demandé qu’on m’emmène la loi et on me l’a emmené. Je lui ai présenté la loi et il a bien vu que je ne suis pas pénalement responsable en tant que fondateur. Il m’a demandé de prouver ma qualité de fondateur. J’étais étonné qu’il me pose cette question et me suis demandé en quelle qualité il m’a fait venir par devant lui. Heureusement que j’avais une attention soutenue sur les pièces du dossier. Et il y avait une pièce où il y a ma photo et c’était bien mentionné que je suis le fondateur. Il était embarrassé et il m’a demandé de rentrer chez moi. »
Qu’en est-il d’autres journalistes de C-News visés également par cette plainte ?
« Les autres journalistes cités vaquent librement à leurs occupations. Cette affaire est montée de toutes pièces. Diomi est devenu l’ami du régime Kabila. Il est utilisé par le pouvoir pour nuire à C-News. Il est parmi les gens qui se sont décidés à participer au dialogue. »
Par rapport à cet article, vous vous reprochez de quelque chose ?
« Je ne me reproche de rien. Diomi est en prison. Je ne vais pas aller dans la polémique. Si je décide de dire en public comment Diomi se comporte en prison, je crois que ça va créer des vagues dans tous les sens. J’ai fait onze mois en prison. J’étais son voisin en prison. »
Mike Mukebayi, libéré jeudi 16 juillet 2015, après avoir passé onze mois de prison pour imputation dommageable à l’encontre du cardinal Monsengwo, s’était retiré de la direction du journal dont il reste le fondateur.