Le gendre d’Édouard Dos Santos vient d’entrer dans le cercle très fermé des condamnés à polémique en République démocratique du Congo. Mercredi, Sindika Dokolo a lui même confirmé sa condamnation à 12 mois de servitude pénale, dans une affaire, tenez-vous droit: de bien immobilier.
Alors, évidemment, au pays de Bébé Tshanda, personne n’ose croire qu’un multimilliardaire, plus riche, semble-t-il que Moïse Katumbi, puisse bien voler une « parcelle ». Ça tombe bien, lui non plus. « Je viens d’inaugurer une usine de 400M $, JKabila me fait condamner à 1 an de prison pour une parcelle. Mr Kabila! Votre justice vous perdra« , dit-il.
Néanmoins, sans vouloir mettre nez dans affaires compliquées, cette condamnation s’apparente de plusieurs conséquences. Pour mieux appréhender la choses, il faut les mettre en ordre. D’abord, Sindika. Le fils d’Augustin Dokolo s’est lancé depuis plusieurs mois dans une véritable activité d’Anophèle contre Kinshasa. Quand il ne prend pas de photos avec les opposants qui gâchent les heures de sommeil du président Kabila, c’est sur Twitter qu’il joue au Gandhi congolais, enseignant et prêchant à la désobéissance civile pour mettre un terme au règne suprême des Kabilistes.
Alors que ces diatribes ont souvent amusé Kin-Kiey Mulumba, il semble bien que le durcissement de ton du mari d’Isabelle Dos Santos Dokolo, ait fini par agacer les chimistes du président. Ces derniers, qui ont largment prouvé leurs compétences avec un certain Moïse Katumbi, n’en demandaient pas plus.
Du Propol, vous connaissez? Ce puissant anesthésiant qui a emporté le Roi de la Pop, Michael Jackson? Et bien, il en est question ici. Une petite dose, pour fermer son bec au jeune congolais de l’Angola. Malheureusement, 12 mois de prison pour un homme qui ne vit pas au Congo, où, en plus, des évasions à répétion laissent à redire sur la qualité de surveillances de nos prisons, ne suffiront pas pour lui fermer… les pouces. Oui, Dokolo ne parle pas: il tweet. Quelle prison le mettront-il?
De plus, à regarder de très près sa page Twitter, on peut y voir une photo. Celle du congolais avec João Lourenço « Échange fraternel avec le général João Lourenço, candidat du mpla à la présidentielle d’août. Une maîtrise profonde du dossier RDC » pique l’anophel Dokolo en légende sur la photo. Pour les moins futés, l’homme est simplement le successeur attitré d’Edouardo Dos Santos à la tête d’un pays craint par Kinshasa et qui, visiblement, ne porte plus la Kabilie dans son opportuniste de coeur.
Échange fraternel avec le général João Lourenço, candidat du mpla à la présidentielle d'août. Une maîtrise profonde du dossier RDC pic.twitter.com/itZcJ3jE04
— Sindika Dokolo (@sindika_dokolo) July 12, 2017
Ainsi, la condamnation, certes vraisemblablement planifiée de longue date, vient de jeter un pavé dans la mare, exhibant un peu plus la discordance entre Luanda et Kinshasa. Dokolo, de son côté, est au tournant. Entre se rapprocher de la lutte politique d’une opposition essoufflée, ou souffler suffisamment à l’oreille de son beau-père ou son successeur, et être porté à la tête d’un mouvement certes à définir. Vous voyez: question de souffle. Je n’ai rien dit. Entre-temps, le Propofol de Kinshasa semble ne pas tuer le Jackson Dokolo. Avançons seulement!
Litsani Choukran,
Le Fondé.
8 commentaires
Tant que tu manges à la table du Raïs, quel que soit le crime que tu aurais commis en RDC, tu ne seras jamais inquiété. Tu es immunisé à vie, non tant que Raïs vivra et au pouvoir. Mais dès que tu t’émancipes de son emprise, mon ami, tes dossiers sortent des tiroirs du Procureur général de la République, le très saint pasteur Flory Numbi Kabange ( deux noms: Numbi, le général tortionnaire et Kabange, le faux jumeau président et Raïs de Kingakati). Cela dit tout.
Donc, avant de passer à l’opposition ou de critiquer la gestion calamiteuse du pays de Raïs, tu dois bien te regarder et s’il le faut, envoie quelqu’un fouiller dans les différents parquets pour savoir si tu n’as pas de dossier couvert de poussière quelque part.
Fais gaffe!
Oyo nyonso aza kopesa soni na miso ya monde entier.
Na ye P.G.R azoyoka soni te, babeli liboma ba kabilistes, ils sont malmenés de partout.
L’Angola c’est le verrou de protection du régime de Kinshasa y compris une intervention occidentale. Et l’Angola a l’ouïe de la Russie et de la Chine. Et c’est l’Angola à côté du Zimbabwe et de la Namibie qui ont mis celui qui est à la tête du régime de Kinshasa. Le moindre désordre au Kongo Central avec toutes ces conséquences d’une masse incontrôlable des réfugiés sur un autre front de ce pays le fera intervenir militairement dans cette partie de l’ouest de la RDC. Et le Congo Brazzaville est un état vassal de l’Angola depuis des années. C’est comme cela qu’il faut voir les bruits de plus en plus répétés de Sindika Dokolo.
Sibdika eeeee! eeeeh yo te papa yo nde naza kobenga, yebisa ka papa bokilo na biso na papa remplaçant géneral ba pesa kaka 26 pamba, bana moura yango basi ba mikufela bango moko, bango bato bayokaka kombo ya Rwandai balongoli tenue kaka bayoka kaka Angolano bako changer na kombo ya mbala oyo…
Ah…cher Mr. Choukran, quelle belle analyse incisive !
Sa lecture devrait donner de l’indigestion a Kalev Mutond et autres bourreaux de ce regime-vomi, et a leur commanditaire revant d’une presidence-a-vie….
Entre autres, ses voyous « Bana Mura » ne pourront jamais traverser la frontiere avec l’Angola et y aller aux trousses de l’illustre Gendre de Dos Santos sans engendrer une riposte foudroyante renvoyant leur petit maitre en fuite vers Dar-es-Salaam pour y retrouver son ex-boulot de chauffeur de musiciens !
Disons tout simplement qu’une petite grenouille (Kabila & bande) qui veut trop gonfler finit par eclater d’elle-meme sans que l’elephant (Angola) ne l’ecrase.
Bah!!!, Ces humela machins rêvent, s’ils étaient au moins compétent, et bien gérer la chose publique, ça se discuterait.Mais le pays est pourri de tout part, les crimes, politique, massacre de population, corruption ,détournent de deniers publics , mauvaise gouvernance et plein d’idioties et j’en passe. Ils répondront devant la justice s’ils échappent à la gachacha à la congolaise.Ne pas festoyer le 30 juin ,ça prouve, leurs non appartenance à la communauté nationale. Ils se disent pays souverain, la souveraineté quand ça nous tient,
Bel article bien écrit 🙂