Chacun y va pour ses raisons. Les Congolais, que l’on appelle ici des « combattants », sont les plus habitués à manifester en Afrique du Sud contre des représentants de leur gouvernement. Alors que le 37ème des pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se tenait à Pretoria, la principale rue menant au lieu du rendez-vous était quadrillée par des éléments des forces de l’ordre.
En face de la police sud-africaines, des Congolais dénoncent la présence du Premier ministre Bruno Tshibala – venu représenté le président Joseph Kabila – qu’ils jugent illégitime. Si le nombre de ces manifestants n’a pas été important, comparé aux échauffourées de décembre dernier, les manifestants de la RDC ont été rejoint par ceux du Zimbabwe et quelques sud-africains.
Une toute autre histoire pour eux. En toile de fond, l’affaire Grace Mugabe qui défraie la chronique. La première dame du Zimbabwe soupçonnée d’agression à Johannesbourg. Celle qui figure parmi les favoris pour succéder à son mari âgé de 93 ans, est sous le coup d’une plainte pour coups et blessures contre une mannequin.
#SADCSummit Congolais d'AfSud se sont réunis à Pretoria pour protester contre la présence de l'illégilitime Kabila & Tshibala #RDC @fatshi13 pic.twitter.com/GGISD6fppO
— HRISTO DE JÉSUS (@Hristo79) August 20, 2017
Gabriella Engels, 20 ans, affirme avoir été agressée violemment, avec un câble et une prise, par la première dame dans un hôtel d’un quartier huppé de Johannesbourg le 13 août. Selon les médias sud-africains, deux fils de Grace Mugabe se trouvaient dans le même établissement.
Aux côté des Congolais, des zimbabwéens et sud-africains ont manifesté, appelant pour la plupart à l’arrestation de la Première dame du Zimbabwe et au départ des présidents Zuma et Mugabe.
Aucun incident majeur n’a été constaté durant cette manifestation qui a connu également la participation des Swazilandais, en colère contre leur Roi.