Le conseiller politique du Premier ministre Bruno Tshibala en charge des PME et PMI, Dori Dumbi a crevé l’abcès en initiant une pétition contre M. Michel Somwe, au directeur de cabinet de Tshibala. Dans ce document, le conseiller politique exige la démission du dircab qu’il qualifie d’incompétent. C’est la preuve de la désorganisation qui caractérise les différents compartiments de la Primature congolaise.
Lassé par ce climat délétère qui règne au sein du cabinet Tshibala, Dori Dumbi n’a pas usé de la langue de bois pour dénoncer en des termes sans équivoque le malaise qui couvait depuis longtemps à la Primature.
« Le malaise est perceptible dans la gestion de la Primature. Ce constat frustrant en cette période où les Congolais attendent un peu plus de professionnalisme dans le fonctionnement de l’Exécutif central face au défi électoral et celui du redressement économique »,a-t-il déclaré en substance.
Dans sa déclaration, Dori Dumbi ne charge pas seulement le directeur de cabinet du Premier ministre, Michel Somwe, qui aurait fait preuve d’incapacité à organiser le cabinet conformément aux décrets, mais aussi renforce le doute sur la capacité du Premier ministre Bruno Tshibala, lui-même, et de son gouvernement, à accomplir les principales missions assignées à son équipe, savoir mobiliser les moyens nécessaires à l’organisation des élections dans les délais fixés par l’Accord du 31 décembre 2016, ainsi qu’améliorer, sans atermoiements, la situation sociale des populations.
Dans la pétition dont copie circule déjà dans les médias, plusieurs griefs sont articulés contre le dircab Michel Somwe. Au nombre desquels, relève sur le plan politique, aucune initiative et directives dans le sens du respect de l’Accord de la Saint-Sylvestre et les missions assignées au Premier ministre. Sur le plan administratif, la gestion approximative du cabinet sans cohésion entre le dircaba, les conseillers politiques et les conseillers techniques. Sur le plan fonctionnel, l’incapacité de traiter avec diligence les dossiers du gouvernement pour le compte du Premier ministre. Sur le plan des ressources humaines, la gestion inhumaine et méprisante du personnel. Et sur le plan financier, la gestion calamiteuse du personnel en leurs droits et avantages, confiscation des droits et avantages du personnel dans une cupidité avérée.
Dori Dumbi va plus loin dans ses récriminations jusqu’à affirmer simplement que «la Primature devient un foutoir terrible ». Par obligation, il dénonce : « Nous avons accompagné le Premier ministre pour qu’il mette en œuvre l’Accord du 31 décembre 2016. C’est un devoir de le dénoncer dès lors que les choses n’avancent pas ».
Mais qu’es-ce qui explique cette désorganisation ? La réponse de Dori Dumbi est sans appel : « Cela relève de l’incapacité du dircab » dont il réclame sans circonlocutions le remplacement par un autre cadre qui serait apte à mettre en place les conditions de travail acceptables.