A Nsele, dans l’Est de Kinshasa, dans cette concession de la famille de Tshisekedi, l’herbe pousse à vue d’oeil. L’endroit est vide, aucune trace des travaux qui doivent bâtir le mausolée du leader charismatique de l’opposition décédé depuis plus d’un an à Bruxelles. Le 24 avril à Kinshasa, le gouvernement, la famille et l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ont signé un accord pour ces funérailles tant attendues.
L’accord, signé par le Vice-Premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur, Henri Mova Sakanyi, le Secrétaire général de l’UDPS Jean-Marc Kabund et le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, prévoyait entre autres la mise en place d’une commission pour organiser ces obsèques. Cependant, à en croire une source proche du dossier, cette commission n’est toujours pas mise en place. « Rien n’est encore fait. On attend toujours« , confit-elle sous le sceau de l’anonymat.
La date du rapatriement de la dépouille, non fixée par l’accord, dépend des travaux de cette commission. Officiellement, des sources gouvernementales affirment que le processus suit son cours. « Des factures ont été introduites », un budget a été également arrêté pour ces funérailles. Rien n’a cependant filtré dans la presse.
Du côté de l’UDPS, on se refuse à tout commentaire. Pareil du côté de la famille. Notre source proche du dossier affirme néanmoins que selon toute vraisemblance, Etienne Tshisekedi devrait être enterré mi-juin.