Selon ce communiqué publié vendredi, un montant initial de 1.5 million d’euros a été débloqué pour permettre d’apporter un soutien logistique à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et une aide supplémentaire de 130 000 euros est offerte à la Fédération internationale de la Croix-Rouge pour des interventions vitales effectuées par la Croix-Rouge congolaise.
« En outre, le service aérien humanitaire « ECHO Flight » permettra de transporter des experts médicaux, du personnel d’urgence ainsi que du matériel dans les zones touchées par le virus« , note ce communiqué.
« L’UE prend des mesures urgentes pour aider à gérer et contenir la propagation de cette maladie très meurtrière. Notre financement et notre service aérien humanitaire permettront d’aider à acheminer les équipes médicales, l’équipement et les fournitures vers les zones affectées, ce qui est une question d’urgence. Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités nationales, l’Organisation Mondiale de la Santé et les partenaires internationaux dans cet effort conjoint. Tout doit être fait pour contenir la diffusion du virus Ebola, particulièrement depuis qu’un cas s’est déclaré dans la ville de Mbandaka », a déclaré le commissaire européen chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, qui est également le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte contre le virus Ebola.
La République démocratique du Congo (RDC) « fait face à une nouvelle épidémie de maladie à virus Ebola » qui a déjà tué dix-sept personnes dans la province de l’Equateur (nord-ouest), a indiqué le ministère de la santé, mardi 8 mai. « Vingt et un cas de fièvre avec des signes hémorragiques et dix-sept décès » – soit un taux de létalité de 80 % – ont été notifiés au ministère le 3 mai, précise celui-ci dans un communiqué, évoquant « une urgence de santé publique de portée internationale ».
Cette épidémie en RDC est la neuvième depuis la découverte du virus Ebola sur son sol, en 1976. La précédente remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts. Une terrible épidémie avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11 300 morts sur quelque 29 000 cas recensés, à plus de 99 % en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
Le nombre de cas confirmés est passé de trois à quatorze selon une communication du ministère de la santé ce jeudi 17 mai 2018. « Au total depuis le début de l’épidémie, 45 cas de fièvre hémorragique dont 10 suspects, 21 probables et 14 confirmés » révèle le ministre.
Dans ces données actualisées, le docteur Oly Ilunga Kalenga explique que jusque maintenant un seul décès a été enregistré parmi les cas confirmés de l’épidémie. Le ministre précise tout de même que le nombre de décès dans tous les cas confondus ( cas confirmés, cas suspects, cas probables) est passé de 23 à 25.
Par ailleurs, le commissaire européen Stylianides dit suivre la situation de très près et fut en contact avec le Directeur Général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus. L’UE se tient également prête à mobiliser si nécessaire le corps médical européen, un pôle volontaire d’équipes européennes de spécialistes et de matériel médical.
« Le financement de l’UE annoncé aujourd’hui permettra d’assurer le déploiement de capacités d’appoint dans les zones touchées par le virus Ebola, la surveillance et le suivi des victimes ainsi que la recherche active de cas pour la détection rapide des personnes infectées. Cela couvrira également la communication avec les communautés affectées sur les risques potentiels et les comportements à adopter pour prévenir la propagation de la maladie, y compris un soutien psychosocial et une préparation pour des funérailles sûres et dignes« , explique également le communiqué de l’UE, qui annonce que le satellite européen Copernicus va également pourvoir des services cartographiques d’urgence afin d’analyser le terrain et le réseau de transport dans la région autour de Mbandaka et Bikoro.