Le décès confirmé par le ministère de la santé est survenu dans la zone de santé de Bikoro en province de l’Equateur où est signalée l’épidémie. Cela porte ainsi à 27, le nombre de décès liés aux fièvres hémorragiques, ainsi qu’à 22, le nombre de cas de l’épidémie d’ebola confirmés.
Pendant ce temps, le ministère de la santé et ses différents partenaires dont l’organisation mondiale de la santé OMS ont lancé ce lundi la campagne de vaccination contre la maladie à virus d’Ebola qui selon le ministre Oly Ilunga, concerne essentiellement le personnel de la santé intervenant dans la riposte et les contacts de personnes de tous les cas signalés ainsi que leurs contacts.
« Ce vaccin vient pour bloquer l’évolution de la maladie », même si « ce ne sera pas une vaccination de masse, parce qu’elle cible d’abord le personnel de santé », a déclaré le ministre congolais de la santé le Dr Oly Ilunga. Le nombre de personnes ciblées par cette première phase de vaccination est estimé à plus de 600. « Le deuxième cercle [des vaccinés] sera constitué des contacts des malades et des contacts des contacts », a ajouté le ministre.
300.000 doses disponibles
« 8.500 doses de vaccin ont été effectivement réceptionnées » par la RDC, a affirmé à la presse Guillaume Ngoie Mwamba, responsable du programme de vaccination. Selon lui, 300.000 autres doses de vaccin sont disponibles, si besoin ultérieur. L’opération de vaccination ciblée se poursuivra à Bikoro, épicentre de l’épidémie actuelle.
Le vaccin administré avait été expérimenté en Guinée durant l’épidémie qui avait sévi en Afrique de l’Ouest à partir de septembre 2013. « Toutes les personnes qui ont reçu ce vaccin pendant la période d’incubation n’ont pas développé la maladie », a commenté le ministre Ilunga.
C’est la neuvième fois que la maladie sévit sur le sol congolais depuis 1976. La dernière épidémie en RDC remonte à 2017. Rapidement circonscrite, elle avait fait officiellement quatre morts. Le virus Ebola a fait sa réapparition, début mai, dans des zones isolées de la RDC) Ces derniers jours, il s’est propagé à la ville de Mbandaka, où vivent plus de 1,2 million d’habitants.
Sammy Mupfuni
Un commentaire
Honneur à cet infirmer. Il a donné sa vie pour en sauver d’autres.